Fiche

Le subjonctif présent-Fiche-Audio Johan: Audio automatically transcribed by Sonix

Le subjonctif présent-Fiche-Audio Johan: this mp3 audio file was automatically transcribed by Sonix with the best speech-to-text algorithms. This transcript may contain errors.

Le subjonctif présent et quand l'utiliser

Bonjour et bienvenue dans la septième leçon du cours « 15 clés pour débloquer ton français ».

Aujourd’hui, nous allons explorer un temps verbal qui pose souvent des difficultés aux apprenants : le subjonctif présent. Pourtant, il est largement utilisé par les francophones au quotidien. Quand doit-on employer le subjonctif plutôt que l’indicatif ? Faut-il dire « pour que tu comprends » ou « pour que tu comprennes » ? Et pourquoi ?

Dans cette leçon, nous verrons comment former le subjonctif présent et comment l’utiliser correctement grâce à des explications simples et des exemples concrets.

À la fin de cette leçon, tu sauras :

✔ conjuguer les verbes au subjonctif présent.

✔ identifier les contextes dans lesquels ce temps est nécessaire.

Comment conjuguer les verbes au subjonctif présent ?

La règle générale

Le subjonctif se forme à partir du radical de la 3e personne du pluriel à l’indicatif présent (« ils »). On y ajoute ensuite les terminaisons suivantes :

-e, -es, -e, -ions, -iez, -ent.

Prenons, par exemple, le verbe « dormir ». À la 3e personne du pluriel de l’indicatif présent, ça donne : Ils dorment. La racine du verbe est donc « dorm- ». On y ajoute ensuite les terminaisons du subjonctif :

● que je dorme

● que tu dormes

● qu’il dorme

● que nous dormions

● que vous dormiez

● qu’ils dorment

Comme tu peux le constater, pour former le subjonctif, on ajoute « que » ou « qu’ » devant la personne et le verbe conjugué.

Remarques

1. Certains verbes se construisent sur deux racines différentes. Dans ce cas, on utilise la racine de la 1re personne du pluriel du présent de l’indicatif (nous) pour former les formes des deux premières personnes du pluriel (nous et vous).

Par exemple, le verbe boire possède deux racines à l’indicatif présent : boiv- (racine de « ils boivent ») et buv- (racine de « nous buvons »). Pour « nous » et « vous » au subjonctif présent, on va utiliser la racine buv- :

● que je boive

● que tu boives

● qu’il boive

● que nous buvions

● que vous buviez

● qu’ils boivent

2. Pour les verbes en -ier et les verbes « rire » et « sourire », il ne faut pas oublier le 2e i aux deux premières personnes du pluriel.

Ex. : que nous criions, que vous étudiiez, que nous riions.

Les verbes irréguliers

Voici la conjugaison des verbes irréguliers. Ils sont utiles à connaître, car ce sont des verbes courants de la langue française :

AVOIR :

que j’aie

que tu aies

qu’il ait

que nous ayons

que vous ayez

qu’ils aient

ÊTRE

que je sois

que tu sois

qu’il soit

que nous soyons

que vous soyez

qu’ils soient

ALLER

que j’aille

que tu ailles

qu’il aille

que nous allions

que vous alliez

qu’ils aillent

FAIRE

que je fasse

que tu fasses

qu’il fasse

que nous fassions

que vous fassiez

qu’ils fassent

SAVOIR

que je sache

que tu saches

qu’il sache

que nous sachions

que vous sachiez

qu’ils sachent

POUVOIR

que je puisse

que tu puisses

qu’il puisse

que nous puissions

que vous puissiez

qu’ils puissent

VOULOIR

que je veuille

que tu veuilles

qu’il veuille

que nous voulions

que vous vouliez

qu’ils veuillent

Conseil : Apprends ces conjugaisons par cœur en écoutant l’article audio plusieurs fois.

Quand utiliser le subjonctif présent ?

Le mode de l’incertitude et de l’imaginaire

En règle générale, le subjonctif s’emploie dans une proposition subordonnée introduite par la conjonction « que ». On aura donc la structure suivante :

→ sujet 1 + verbe principal + que + sujet 2 + verbe au subjonctif

Ex. : Je veux que tu ailles dans ta chambre.

Mais attention, ce n’est pas systématique : ce n’est pas parce qu’il y a un « que » dans la phrase que le verbe qui suit se met au subjonctif.

Ex. : Je pense que ça ira.

Dans cette phrase, il y a la conjonction « que » mais on utilise l’indicatif.

Alors, comment savoir quand utiliser le subjonctif ? En fait, tout dépend du sens de la phrase et du verbe principal.

Pour faire simple, le subjonctif est le mode du virtuel, de l’imaginaire, de l’incertitude et de la subjectivité. L’indicatif, quant à lui, est le mode de la réalité, de la certitude et de l’objectivité.

Observe ces deux exemples :

1. Je suis sûr qu’il a faim.

2. Je ne suis pas sûr qu’il ait faim.

Dans la première phrase, j’exprime une certitude. Je suis sûr à 100 % de ce que j’affirme. Pour moi, c’est la réalité. J’utilise donc le mode de l’indicatif.

En revanche, la deuxième phrase exprime une incertitude. Je ne suis pas sûr de la véracité de mes propos. C’est une hypothèse. On est donc dans le monde de l’imaginaire, d’où l’utilisation du subjonctif.

Ainsi, le subjonctif est utilisé après des verbes qui expriment :

● un souhait

● une obligation

● une opinion ou un jugement

● l’incertitude

● la volonté

Petite remarque avant de voir en détail les différents usages du subjonctif : Le sujet de la subordonnée doit être différent du verbe principal.

Ex. :

❌ Je voudrais que je parte → ✅ Je voudrais partir

→ ✅ Je voudrais qu’il parte

Les valeurs du subjonctif

Le subjonctif sert à exprimer :

1. Un souhait ou une volonté

Ex. : Je souhaite que tu réussisses ton permis de conduire.

→ On retrouve le subjonctif après des verbes comme « souhaiter », « aimer »,

« vouloir », « désirer ».

⚠️ Le verbe « espérer » s’emploie avec l’indicatif (ex. : J’espère qu’il ira mieux demain).

2. L’incertitude, le doute, la possibilité

Exemples :

● Je doute qu’ils nous fassent confiance.

● Je ne crois pas qu’il soit heureux de la situation.

● C’est possible qu’il soit déjà parti.

Le subjonctif s’utilise donc avec des locutions comme « je ne suis pas sûr que »,

« je ne suis pas certain que », « je doute que », « il se peut que », etc.

3. Une obligation ou une nécessité

Ex. : Il faut que tu lui répondes ce soir.

On utilise le subjonctif après des expressions comme « il faut que », « il est nécessaire que », « il est indispensable que », etc.

4. Une émotion

Le subjonctif s’utilise après des verbes qui expriment une émotion telle que la peur, la joie, la tristesse, la surprise, la colère, etc.

Ex. : Mon fils est triste que tu doives partir.

💡 Astuce : Dès que tu utilises un adjectif qui décrit un sentiment (ex. : ravi que, content que, étonné que, etc.), pense à utiliser le subjonctif.

5. Une opinion ou un jugement

Dans ce cas, la construction est souvent : c’est + un adjectif d’opinion

Ex. : C’est dommage qu’il ne puisse pas venir.

Autres constructions possibles avec le subjonctif :

c’est + génial, triste, impressionnant, regrettable, etc.

Les constructions particulières

Voici certaines constructions particulières qui s’emploient fréquemment avec le subjonctif.

1. Les phrases impersonnelles

La phrase impersonnelle se forme avec le « il » impersonnel.

Ex. : Il vaut mieux que tu ne dises rien.

Autres exemples :

● il faut que

● il est possible que

● il est impossible que

● il est anormal que

● il est important que

● Il est nécessaire que

● il vaut mieux que

● il est dommage que

● il est urgent que

2. Les verbes d’opinion à la négation

Quand les verbes d’opinion (penser, croire, trouver, estimer, etc.) sont construits à la forme négative, ils sont généralement suivis du subjonctif.

Ex. : Je pense que c’est une bonne idée → Je ne pense pas que ce soit une bonne idée.

3. La proposition relative avec un superlatif

Dans les expressions qui expriment un superlatif (le pire, le plus, le moins, etc.), on utilise le subjonctif dans la subordonnée relative.

Ex. : C’est le meilleur livre que j’aie lu de l’année.

4. Avec certaines locutions conjonctives

Certaines locutions formées avec que sont toujours suivies du subjonctif. Ces expressions expriment, par exemple, le but, la concession, l’antériorité ou la condition :

● pour que / afin que (but)

● bien que (concession)

● avant que (antériorité)

● à condition que / à moins que / à supposer que (condition)

● pourvu que (souhait)

● jusqu’à ce que (durée)

● de peur que (crainte)

● etc.

💡Astuce : Il peut être difficile de mémoriser toutes les conjonctions qui exigent le subjonctif ou l’indicatif. Pour t’aider, écoute attentivement les francophones parler. Chaque fois que tu entends une phrase avec le subjonctif, retiens bien la conjonction utilisée. Ainsi, lorsque tu devras l’employer à ton tour, tu sauras instinctivement si le subjonctif est nécessaire.

Subjonctif ou Indicatif ?

Il arrive que l’on puisse utiliser aussi bien le subjonctif que l’indicatif. Dans ce cas, c’est le sens de la phrase qui détermine le mode approprié.

Comme expliqué plus haut, l’indicatif renvoie à une réalité certaine ou des faits très probables. À l’inverse, le subjonctif exprime une réalité incertaine.

Observe ces deux exemples :

1. Je cherche un professeur qui sait se montrer patient.

2. Je cherche un professeur qui sache se montrer patient.

Dans la première phrase, je sais que ce type de professeur existe. Dans la deuxième, j’en doute.

Ainsi, quand la probabilité qu’un événement arrive est forte, on utilise l’indicatif. Quand la probabilité est faible, c’est le subjonctif qu’on va employer.

Certaines locutions conjonctives s’emploient avec les deux modes de conjugaison. Pour savoir lequel utiliser, il faut regarder le sens de la phrase :

1. Elle s’est maquillée de sorte qu’on ne la reconnaisse pas.

2. Elle s’est maquillée de sorte qu’on ne la reconnaît pas.

Dans la première phrase, « de sorte que » indique un but : elle s’est maquillée pour qu’on ne la reconnaisse pas, mais ce n’est pas sûr que ça fonctionne. On utilise donc le subjonctif, car c’est une réalité incertaine.

Dans la deuxième phrase, l’indicatif indique que c’est le résultat, la conséquence obtenue grâce à son maquillage. L’indicatif exprime une certitude : on ne la reconnaît pas.

💡Astuce : On emploie l’indicatif :

● pour exprimer un fait réel ou certain

● avec le verbe « espérer »

● avec « quand » et « lorsque »

● avec une cause ou une conséquence

Nous avons abordé des exemples subtils et complexes dans cette partie que même certains natifs ne connaissent pas. Pas de stress si tu n’as pas encore tout compris. Cela ne t’empêchera pas de parler sans bloquer.

Tu trouveras un tableau récapitulatif complet dans la fiche PDF qui accompagne cette leçon.

Quelques erreurs courantes à éviter

Le piège des verbes à double radical

❌ Que nous boivions du thé.

✅ Que nous buvions du thé.

Certains verbes utilisent deux racines différentes au subjonctif (une pour "je", "tu", "il/elle/on" et "ils/elles", une autre pour "nous" et "vous").

C’est le cas du verbe “boire”.

📝 Astuce : Si tu hésites, regarde la forme de "nous" à l’indicatif présent :

Nous buvons → nous buvions (même radical).

Le piège du double "i"

Certains verbes en "-ier" et les verbes "rire" et "sourire" conservent deux "i" au subjonctif pour "nous" et "vous".

❌ Que nous crions.

✅ Que nous criions.

❌ Que nous rions.

✅ Que nous riions.

Erreur avec certaines expressions figées

Certaines locutions conjonctives sont toujours suivies du subjonctif (nous en avons cité plusieurs plus haut dans cette leçon). Ne mets jamais l’indicatif après.

❌ On commence à condition que tu es prêt.

✅ On commence à condition que tu sois prêt.

❌ Bien qu’il fait froid, il sort en t-shirt.

✅ Bien qu’il fasse froid, il sort en t-shirt.

Conclusion

En résumé, le subjonctif sert à exprimer le doute, le souhait, l’obligation ou un avis personnel. Contrairement à l'indicatif, qui relate des faits certains, il intervient dans des situations dans lesquelles la réalité est envisagée de manière hypothétique, subjective ou incertaine.

Même si ce temps peut paraître difficile, retenir ses principales valeurs et les structures qui l'accompagnent permet de l'utiliser avec plus de facilité.

L’essentiel est d’écouter souvent les francophones. À force de les entendre, tu retiendras naturellement quand utiliser le subjonctif.

Et bien sûr, les autres contenus de cette leçon (dialogue, vocabulaire, questions / réponses, etc.) t’aideront à maîtriser ce sujet complexe d’une manière naturelle.

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Le subjonctif présent-Fiche-Audio Valentine: Audio automatically transcribed by Sonix

Le subjonctif présent-Fiche-Audio Valentine: this mp3 audio file was automatically transcribed by Sonix with the best speech-to-text algorithms. This transcript may contain errors.

Le subjonctif présent et quand l'utiliser

Bonjour et bienvenue dans la septième leçon du cours « 15 clés pour débloquer ton français ».

Aujourd’hui, nous allons explorer un temps verbal qui pose souvent des difficultés aux apprenants : le subjonctif présent. Pourtant, il est largement utilisé par les francophones au quotidien. Quand doit-on employer le subjonctif plutôt que l’indicatif ? Faut-il dire « pour que tu comprends » ou « pour que tu comprennes » ? Et pourquoi ?

Dans cette leçon, nous verrons comment former le subjonctif présent et comment l’utiliser correctement grâce à des explications simples et des exemples concrets.

À la fin de cette leçon, tu sauras :

✔ conjuguer les verbes au subjonctif présent.

✔ identifier les contextes dans lesquels ce temps est nécessaire.

Comment conjuguer les verbes au subjonctif présent ?

La règle générale

Le subjonctif se forme à partir du radical de la 3e personne du pluriel à l’indicatif présent (« ils »). On y ajoute ensuite les terminaisons suivantes :

-e, -es, -e, -ions, -iez, -ent.

Prenons, par exemple, le verbe « dormir ». À la 3e personne du pluriel de l’indicatif présent, ça donne : Ils dorment. La racine du verbe est donc « dorm- ». On y ajoute ensuite les terminaisons du subjonctif :

● que je dorme

● que tu dormes

● qu’il dorme

● que nous dormions

● que vous dormiez

● qu’ils dorment

Comme tu peux le constater, pour former le subjonctif, on ajoute « que » ou « qu’ » devant la personne et le verbe conjugué.

Remarques

1. Certains verbes se construisent sur deux racines différentes. Dans ce cas, on utilise la racine de la 1re personne du pluriel du présent de l’indicatif (nous) pour former les formes des deux premières personnes du pluriel (nous et vous).

Par exemple, le verbe boire possède deux racines à l’indicatif présent : boiv- (racine de « ils boivent ») et buv- (racine de « nous buvons »). Pour « nous » et « vous » au subjonctif présent, on va utiliser la racine buv- :

● que je boive

● que tu boives

● qu’il boive

● que nous buvions

● que vous buviez

● qu’ils boivent

2. Pour les verbes en -ier et les verbes « rire » et « sourire », il ne faut pas oublier le 2e i aux deux premières personnes du pluriel.

Ex. : que nous criions, que vous étudiiez, que nous riions.

Les verbes irréguliers

Voici la conjugaison des verbes irréguliers. Ils sont utiles à connaître, car ce sont des verbes courants de la langue française :

AVOIR :

que j’aie

que tu aies

qu’il ait

que nous ayons

que vous ayez

qu’ils aient

ÊTRE

que je sois

que tu sois

qu’il soit

que nous soyons

que vous soyez

qu’ils soient

ALLER

que j’aille

que tu ailles

qu’il aille

que nous allions

que vous alliez

qu’ils aillent

FAIRE

que je fasse

que tu fasses

qu’il fasse

que nous fassions

que vous fassiez

qu’ils fassent

SAVOIR

que je sache

que tu saches

qu’il sache

que nous sachions

que vous sachiez

qu’ils sachent

POUVOIR

que je puisse

que tu puisses

qu’il puisse

que nous puissions

que vous puissiez

qu’ils puissent

VOULOIR

que je veuille

que tu veuilles

qu’il veuille

que nous voulions

que vous vouliez

qu’ils veuillent

Conseil : Apprends ces conjugaisons par cœur en écoutant l’article audio plusieurs fois.

Quand utiliser le subjonctif présent ?

Le mode de l’incertitude et de l’imaginaire

En règle générale, le subjonctif s’emploie dans une proposition subordonnée introduite par la conjonction « que ». On aura donc la structure suivante :

→ sujet 1 + verbe principal + que + sujet 2 + verbe au subjonctif

Ex. : Je veux que tu ailles dans ta chambre.

Mais attention, ce n’est pas systématique : ce n’est pas parce qu’il y a un « que » dans la phrase que le verbe qui suit se met au subjonctif.

Ex. : Je pense que ça ira.

Dans cette phrase, il y a la conjonction « que » mais on utilise l’indicatif.

Alors, comment savoir quand utiliser le subjonctif ? En fait, tout dépend du sens de la phrase et du verbe principal.

Pour faire simple, le subjonctif est le mode du virtuel, de l’imaginaire, de l’incertitude et de la subjectivité. L’indicatif, quant à lui, est le mode de la réalité, de la certitude et de l’objectivité.

Observe ces deux exemples :

1. Je suis sûr qu’il a faim.

2. Je ne suis pas sûr qu’il ait faim.

Dans la première phrase, j’exprime une certitude. Je suis sûr à 100 % de ce que j’affirme. Pour moi, c’est la réalité. J’utilise donc le mode de l’indicatif.

En revanche, la deuxième phrase exprime une incertitude. Je ne suis pas sûr de la véracité de mes propos. C’est une hypothèse. On est donc dans le monde de l’imaginaire, d’où l’utilisation du subjonctif.

Ainsi, le subjonctif est utilisé après des verbes qui expriment :

● un souhait

● une obligation

● une opinion ou un jugement

● l’incertitude

● la volonté

Petite remarque avant de voir en détail les différents usages du subjonctif : Le sujet de la subordonnée doit être différent du verbe principal.

Ex. :

❌ Je voudrais que je parte → ✅ Je voudrais partir

→ ✅ Je voudrais qu’il parte

Les valeurs du subjonctif

Le subjonctif sert à exprimer :

1. Un souhait ou une volonté

Ex. : Je souhaite que tu réussisses ton permis de conduire.

→ On retrouve le subjonctif après des verbes comme « souhaiter », « aimer »,

« vouloir », « désirer ».

⚠️ Le verbe « espérer » s’emploie avec l’indicatif (ex. : J’espère qu’il ira mieux demain).

2. L’incertitude, le doute, la possibilité

Exemples :

● Je doute qu’ils nous fassent confiance.

● Je ne crois pas qu’il soit heureux de la situation.

● C’est possible qu’il soit déjà parti.

Le subjonctif s’utilise donc avec des locutions comme « je ne suis pas sûr que »,

« je ne suis pas certain que », « je doute que », « il se peut que », etc.

3. Une obligation ou une nécessité

Ex. : Il faut que tu lui répondes ce soir.

On utilise le subjonctif après des expressions comme « il faut que », « il est nécessaire que », « il est indispensable que », etc.

4. Une émotion

Le subjonctif s’utilise après des verbes qui expriment une émotion telle que la peur, la joie, la tristesse, la surprise, la colère, etc.

Ex. : Mon fils est triste que tu doives partir.

💡 Astuce : Dès que tu utilises un adjectif qui décrit un sentiment (ex. : ravi que, content que, étonné que, etc.), pense à utiliser le subjonctif.

5. Une opinion ou un jugement

Dans ce cas, la construction est souvent : c’est + un adjectif d’opinion

Ex. : C’est dommage qu’il ne puisse pas venir.

Autres constructions possibles avec le subjonctif :

c’est + génial, triste, impressionnant, regrettable, etc.

Les constructions particulières

Voici certaines constructions particulières qui s’emploient fréquemment avec le subjonctif.

1. Les phrases impersonnelles

La phrase impersonnelle se forme avec le « il » impersonnel.

Ex. : Il vaut mieux que tu ne dises rien.

Autres exemples :

● il faut que

● il est possible que

● il est impossible que

● il est anormal que

● il est important que

● Il est nécessaire que

● il vaut mieux que

● il est dommage que

● il est urgent que

2. Les verbes d’opinion à la négation

Quand les verbes d’opinion (penser, croire, trouver, estimer, etc.) sont construits à la forme négative, ils sont généralement suivis du subjonctif.

Ex. : Je pense que c’est une bonne idée → Je ne pense pas que ce soit une bonne idée.

3. La proposition relative avec un superlatif

Dans les expressions qui expriment un superlatif (le pire, le plus, le moins, etc.), on utilise le subjonctif dans la subordonnée relative.

Ex. : C’est le meilleur livre que j’aie lu de l’année.

4. Avec certaines locutions conjonctives

Certaines locutions formées avec que sont toujours suivies du subjonctif. Ces expressions expriment, par exemple, le but, la concession, l’antériorité ou la condition :

● pour que / afin que (but)

● bien que (concession)

● avant que (antériorité)

● à condition que / à moins que / à supposer que (condition)

● pourvu que (souhait)

● jusqu’à ce que (durée)

● de peur que (crainte)

● etc.

💡Astuce : Il peut être difficile de mémoriser toutes les conjonctions qui exigent le subjonctif ou l’indicatif. Pour t’aider, écoute attentivement les francophones parler. Chaque fois que tu entends une phrase avec le subjonctif, retiens bien la conjonction utilisée. Ainsi, lorsque tu devras l’employer à ton tour, tu sauras instinctivement si le subjonctif est nécessaire.

Subjonctif ou Indicatif ?

Il arrive que l’on puisse utiliser aussi bien le subjonctif que l’indicatif. Dans ce cas, c’est le sens de la phrase qui détermine le mode approprié.

Comme expliqué plus haut, l’indicatif renvoie à une réalité certaine ou des faits très probables. À l’inverse, le subjonctif exprime une réalité incertaine.

Observe ces deux exemples :

1. Je cherche un professeur qui sait se montrer patient.

2. Je cherche un professeur qui sache se montrer patient.

Dans la première phrase, je sais que ce type de professeur existe. Dans la deuxième, j’en doute.

Ainsi, quand la probabilité qu’un événement arrive est forte, on utilise l’indicatif. Quand la probabilité est faible, c’est le subjonctif qu’on va employer.

Certaines locutions conjonctives s’emploient avec les deux modes de conjugaison. Pour savoir lequel utiliser, il faut regarder le sens de la phrase :

1. Elle s’est maquillée de sorte qu’on ne la reconnaisse pas.

2. Elle s’est maquillée de sorte qu’on ne la reconnaît pas.

Dans la première phrase, « de sorte que » indique un but : elle s’est maquillée pour qu’on ne la reconnaisse pas, mais ce n’est pas sûr que ça fonctionne. On utilise donc le subjonctif, car c’est une réalité incertaine.

Dans la deuxième phrase, l’indicatif indique que c’est le résultat, la conséquence obtenue grâce à son maquillage. L’indicatif exprime une certitude : on ne la reconnaît pas.

💡Astuce : On emploie l’indicatif :

● pour exprimer un fait réel ou certain

● avec le verbe « espérer »

● avec « quand » et « lorsque »

● avec une cause ou une conséquence

Nous avons abordé des exemples subtils et complexes dans cette partie que même certains natifs ne connaissent pas. Pas de stress si tu n’as pas encore tout compris. Cela ne t’empêchera pas de parler sans bloquer.

Tu trouveras un tableau récapitulatif complet dans la fiche PDF qui accompagne cette leçon.

Quelques erreurs courantes à éviter

Le piège des verbes à double radical

❌ Que nous boivions du thé.

✅ Que nous buvions du thé.

Certains verbes utilisent deux racines différentes au subjonctif (une pour "je", "tu", "il/elle/on" et "ils/elles", une autre pour "nous" et "vous").

C’est le cas du verbe “boire”.

📝 Astuce : Si tu hésites, regarde la forme de "nous" à l’indicatif présent :

Nous buvons → nous buvions (même radical).

Le piège du double "i"

Certains verbes en "-ier" et les verbes "rire" et "sourire" conservent deux "i" au subjonctif pour "nous" et "vous".

❌ Que nous crions.

✅ Que nous criions.

❌ Que nous rions.

✅ Que nous riions.

Erreur avec certaines expressions figées

Certaines locutions conjonctives sont toujours suivies du subjonctif (nous en avons cité plusieurs plus haut dans cette leçon). Ne mets jamais l’indicatif après.

❌ On commence à condition que tu es prêt.

✅ On commence à condition que tu sois prêt.

❌ Bien qu’il fait froid, il sort en t-shirt.

✅ Bien qu’il fasse froid, il sort en t-shirt.

Conclusion

En résumé, le subjonctif sert à exprimer le doute, le souhait, l’obligation ou un avis personnel. Contrairement à l'indicatif, qui relate des faits certains, il intervient dans des situations dans lesquelles la réalité est envisagée de manière hypothétique, subjective ou incertaine.

Même si ce temps peut paraître difficile, retenir ses principales valeurs et les structures qui l'accompagnent permet de l'utiliser avec plus de facilité.

L’essentiel est d’écouter souvent les francophones. À force de les entendre, tu retiendras naturellement quand utiliser le subjonctif.

Et bien sûr, les autres contenus de cette leçon (dialogue, vocabulaire, questions / réponses, etc.) t’aideront à maîtriser ce sujet complexe d’une manière naturelle.

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