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Salut chers amis, merci de me rejoindre dans ce module 47 de l'acadĂ©mie – je coupe la sonnerie de mon tĂ©lĂ©phone pour ne pas ĂȘtre dĂ©rangĂ© – et on va parler aujourd'hui de comment parler en public. C'est un module de dĂ©veloppement personnel. Ce module m'a Ă©tĂ© demandĂ© depuis longtemps, donc, tu sais comment ça marche. Quand tu me demandes des choses souvent, je les mets Ă  disposition. Donc aujourd'hui, on va travailler comme on le fait souvent avec les modules de dĂ©veloppement personnel. On va travailler avec cette carte heuristique que j'affiche en ce moment ou que je vais afficher dans un instant. Et on va avoir, c'est assez simple, quatre parties : une introduction, une partie dans laquelle je vais parler des bases, des fondamentaux du fait de parler en public, une troisiĂšme partie dans laquelle je vais parler des exposĂ©s (comment parler en public, en rĂ©union, en confĂ©rence, etc.) Et ensuite, eh bien, on conclura tout simplement. Donc, un plan relativement simple. Comment parler en public ? On commence immĂ©diatement par une petite introduction.

Comme d'habitude, je vais te mettre cette carte touristique Ă  disposition dans ton espace membre. Alors, le fait de parler en public, il s'agit d'une compĂ©tence qui est une compĂ©tence clĂ© et c'est une compĂ©tence clĂ© pour tout le monde. On pourrait penser au premier abord : "Ben moi, je n'ai pas besoin de bien parler en public parce que je ne vais pas en rĂ©union ou parce que je ne donne pas d'exposĂ©." Et pour moi, c'est une erreur. Tout le monde a besoin de savoir parler en public. Ici, parler en public, c'est global. Ça peut ĂȘtre devant deux personnes ou devant 500 personnes. Pour moi, c'est un public. Y a un petit public de 2 et y a un grand public de 100 ou 200 personnes, peu importe, et tout le monde a besoin de savoir parler devant les autres. C'est ce qu'on appelle, ou, en tout cas, une des qualitĂ©s qui correspond Ă  ça, c'est le charisme.

Quelqu'un qui a du charisme, c'est quelqu'un qui a une voix claire, posée. On sent que cette personne est sûre d'elle. Quand cette personne entre dans une piÚce, à sa démarche, à sa façon de se tenir, à sa façon de parler, on sent qu'elle est sûre d'elle et qu'elle a un discours structuré. On appelle ça le charisme et la raison pour laquelle c'est super important de savoir parler en public, c'est que, malheureusement, c'est dommage ou pas, c'est juste ou pas, je n'en sais rien, mais c'est comme ça, c'est qu'il faut dans la vie savoir se vendre. Il faut savoir se vendre.

Bien souvent, la diffĂ©rence entre le succĂšs et l'Ă©chec, ce ne sont pas les choses qu'on fait concrĂštement, c'est la façon dont les choses sont prĂ©sentĂ©es. Encore une fois, c'est dommage, mais on juge parfois les choses Ă  leur emballage. On va juger quelque chose Ă  son emballage sans juger le produit en lui-mĂȘme. C'est pour les objets, mais c'est pareil pour les hommes, c'est pareil pour les ĂȘtres humains. Je l'ai beaucoup vu dans ma carriĂšre salariĂ©. Parfois, ceux qui avaient les meilleurs rĂ©sultats n'Ă©taient pas ceux qu'on rĂ©compensait. On rĂ©compenser ceux qui savaient mieux se vendre. Donc, pour savoir se vendre, il faut avoir du charisme, mais il faut savoir parler en public. Pour savoir se vendre, pour savoir, il ne s'agit pas de se vanter, de dire : "Je suis le meilleur, regardez !", mais d'ĂȘtre capable de communiquer de façon claire. C'est souvent en fait la diffĂ©rence entre le succĂšs et l'Ă©chec.

Alors ça, c'est vrai tout ce que je te dis dans plein de domaines : dans tes études, si tu es étudiant, dans ton travail, si tu es salarié, dans la vie associative pour ceux qui font partie d'associations, peu importe le type d'associations ; une association religieuse, une association sportive, une association culturelle, peu importe. C'est vrai aussi quand on est avec ses amis. Quelqu'un qui ne sait pas parler en public, qui est renfermé, qui ne parle pas, on va moins apprécier sa présence que quelqu'un qui sait s'exprimer et qui parle en public correctement. Et c'est vrai, j'ai marqué le dernier mot pour le réseau, c'est-à-dire pour tout le monde : tes voisins, les gens qui habitent ton village, les gens que tu cÎtoies dans le cadre d'activités de tes enfants. C'est vrai pour tous les domaines. Alors, deux petits points avant de passer à la partie vraiment des fondamentaux et des conseils pratiques.

La premiÚre chose, c'est que ça se travaille. Si aujourd'hui, tu as des difficultés pour parler en public, ce n'est pas grave, ça se travaille. Il y a une base innée, c'est comme tout. Certains ont plus de talent que d'autres pour certaines compétences, donc, il y a une base qui est là. Je pense avoir eu la chance d'avoir cette base, c'est-à-dire que ça a été assez naturel pour moi de parler en public. Jamais été parfait, il faut que je travaille beaucoup et je vais te dire aujourd'hui au cours de la présentation ce que je fais, mais il y a une base innées, mais ça se travaille. Tout le monde peut réussir à devenir meilleur.

Une des preuves de ça, c'est que je te dis que j'ai une petite base innĂ©e – j'ai toujours Ă©tĂ© relativement Ă  l'aise pour parler devant les gens – mais j'ai vĂ©cu des expĂ©riences nĂ©gatives, notamment en Autriche (je pense que je m'en souviendrai toujours) oĂč il y avait une grande confĂ©rence avec un directeur amĂ©ricain de la sociĂ©tĂ© pour laquelle je travaillais. Moi, j'Ă©tais arrivĂ© en retard parce que j'avais beaucoup de boulot et je m'Ă©tais assis devant. Et donc, le gars, il avait fait sa confĂ©rence et il avait dit : "Bon, ben maintenant, vous allez tous me parler de vous." et il m'avait tendu le micro et en anglais ; c'Ă©tait l'Ă©poque oĂč j'apprenais l'allemand, oĂč j'avais du mal avec l'anglais. Je n'Ă©tais pas prĂ©parĂ© et j'ai fait une prestation catastrophique. Une expĂ©rience nĂ©gative. Et pourtant, malgrĂ© cette expĂ©rience nĂ©gative, j'ai travaillĂ© suite Ă  ça, suite Ă  cet Ă©chec et j'ai bĂąti plein d'expĂ©riences positives.

A Lille, j'ai parlĂ© devant les anciens Ă©tudiants, les Ă©tudiants de mon ancienne Ă©cole, devant 300 personnes ; pendant le sĂ©minaire Ă  Paris, il y avait une quarantaine de personnes. J'ai pu parler devant eux avec confiance. J'ai fait une confĂ©rence la semaine derniĂšre Ă  Metz. Je dis ça pour te montrer que tu peux trĂšs bien avoir une mauvaise expĂ©rience ou des mauvaises expĂ©riences et derriĂšre, par le biais du travail – parce qu'on n'a rien sans travail – rĂ©ussir Ă  parler en public correctement, donc, ça se travaille.

Le deuxiĂšme point qui est important Ă  noter dans cette introduction, c'est que tout le monde a peur, tout le monde a peur. 90% La population a peur de parler devant les autres. On parlait de de l'innĂ© tout Ă  l'heure, il y en a qui n'ont pas du tout peur, qui vont avoir confiance sans soucis en permanence, mais c'est une minoritĂ©. La majoritĂ© des gens a peur de parler en public et c'est bien. C'est bien parce qu'un lĂ©ger trac, une lĂ©gĂšre peur – quand on parle de trac, c'est la peur de parler en public – un lĂ©ger trac, c'est utile. C'est lĂ  pour nous protĂ©ger, c'est lĂ  pour nous forcer Ă  nous prĂ©parer, c'est lĂ  pour – quand je dis "nous protĂ©ger" – faire en sorte qu'on ne soit pas lĂ  Ă  parler sans rĂ©flĂ©chir devant tout le monde. Il y a cette protection, donc un lĂ©ger trac est utile, Ă  condition que ce ne soit pas quelque chose qui nous paralyse.

Le problĂšme majeur, la raison pour laquelle tout le monde ou beaucoup de monde a peur de parler en public, c'est qu'on manque d'habitude. On a tendance Ă  se cacher, je vais en parler aprĂšs dans les fondamentaux, on a tendance Ă  se cacher. Parler en public ? Eh bien non, comme je n'aime pas, je vais me cacher, je vais me mettre dans un coin et je vais Ă©viter un maximum de parler en public. Donc, le problĂšme de base qui fait que tout le monde a peur, c'est qu'on manque d'habitude, on ne parle pas souvent en public. Beaucoup d'artistes – moi, je suis beaucoup d'artistes, de biographies de personnes qui parlent en public, de confĂ©renciers – ils disent tous la mĂȘme chose : la pratique, le travail, le charisme, ça aide Ă  avoir moins peur, mais le trac ne s'en va jamais. Et j'ai notĂ© ici, sur la carte heuristique, Charles Aznavour, un chanteur français super super connu ; je crois qu'il a chantĂ© jusqu'Ă  prĂšs de 90 ans si je ne me trompe pas ; il est dĂ©cĂ©dĂ© cette annĂ©e. MĂȘme lui, aprĂšs une carriĂšre de, je ne sais pas, 50-60 ans, disait qu'il avait encore un peu le trac avant de monter sur scĂšne. Et c'est tout Ă  fait normal. Donc, on a tous le trac. Un lĂ©ger trac, c'est utile. Il faut pratiquer. L'habitude va rĂ©soudre le problĂšme, mais on aura toujours cette petite peur avant de parler devant des gens.

Donc, je te disais tout Ă  l'heure, le plan est clair et simple. Je vais te parler des bases, des fondamentaux et ensuite, dans une autre partie, je parlerai plutĂŽt des exposĂ©s, les moments oĂč tu dois prĂ©senter quelque chose devant quelqu'un.

On commence par les fondamentaux. T'inquiĂšte pas, il y a beaucoup de textes, mais c'est juste pour que j'aie des notes et surtout pour que toi, tu aies de quoi relire aprĂšs. Donc, premiĂšre chose, les fondamentaux pour parler en public : il faut avoir confiance en soi, ça paraĂźt clair. Et pour ça, la premiĂšre chose que je conseille de faire, c'est de toujours se demander : mais aprĂšs tout, de quoi ai-je peur ? Pourquoi ai-je peur ? Qu'est-ce qui peut m'arriver ? Si, au moment de monter sur scĂšne devant 100 personnes ou si, au moment de parler, de prendre la parole devant trois, quatre ou cinq personnes, j'ai peur, il faut que je me demande "de quoi ai-je peur". Est-ce que si je dis une bĂȘtise, on va me tuer ? Est-ce que tout le monde va dans la salle rigoler et dire "Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Il s'est trompĂ© !" Donc dĂ©jĂ , la premiĂšre chose pour avoir confiance en soi, c'est de relativiser. D'accord ? On ne te demande pas de sauter en parachute, mĂȘme si, en principe, ce n'est pas dangereux, mais je comprends qu'il y ait une peur physique. On ne te demande pas de faire quelque chose de dangereux, on te demande de te mettre devant des gens et de parler. Donc, il ne peut rien t'arriver. N'aie pas peur.

Quand je dis ça, on me dit souvent : "Oui, mais t'es bien gentil, Johan, mais moi, je ne fais pas exprĂšs d'avoir peur. MĂȘme si je sais que je ne risque rien, la peur n'est pas rationnelle. Je n'arrive pas Ă  l'enlever." Mon meilleur conseil pour ça, (en fait, j'en ai deux), c'est de bien respirer parce que souvent, quand on a peur, on respire mal et quand on respire mal, eh bien, on est comme ça, on a du mal Ă  bien s'exprimer ; on est tout recroquevillĂ© sur soi-mĂȘme et on a du mal Ă  avoir cette position charismatique oĂč je suis bien droit avec le torse ouvert, ce qui me permet de bien parler. Le fait de bien parler, ça me donne confiance. Ça, c'est super important de bien respirer, de bien prendre le temps, d'emmagasiner de l'oxygĂšne. Super important pour la confiance en soi.

TroisiĂšme point que je pense ĂȘtre trĂšs, trĂšs efficace pour avoir confiance en soi, c'est de repenser Ă  toutes les fois oĂč ça a marchĂ©. Avant de parler devant des gens, soit 2, 5 ou 10, 100 personnes, repense aux fois prĂ©cĂ©dentes quand ça a marchĂ©, quand tu as parlĂ© avec confiance, mĂȘme si c'Ă©tait avec tes amis, il n'y a pas de diffĂ©rence. Si tu parlais avec confiance devant 5 amis, utilise cet exemple, pense Ă  ces victoires passĂ©es, surfe sur ces victoires passĂ©es pour bĂątir tes victoires futures.

Le point suivant : inspire-toi des autres. Inspire-toi des autres. Alors moi, j'ai un mentor qui s'appelle FrĂ©dĂ©ric, qui a Ă©tĂ© mon premier tuteur de stage quand j'avais Ă  peine 20 ans et je me suis inspirĂ© de lui. J'adorais sa façon de parler, toujours claire. Il a un tempĂ©rament proche du mien : calme, clair, posĂ©. Ce n’est pas quelqu'un qui pense que pour faire passer une idĂ©e, il faut la dire fort. Il y en a qui pensent que plus ils parlent fort, plus l'idĂ©e va ĂȘtre pertinente or, c'est faux. Donc, mon mentor, lui, il avait une façon claire, ça m'inspirait et sans chercher Ă  le copier, je me suis inspirĂ© de lui. Donc ça, ça aide Ă  bĂątir sa confiance. Se demander de quoi on a peur, bien respirer, repenser Ă  ses victoires passĂ©es et s'inspirer des autres.

Le deuxiĂšme bloc fondamental pour rĂ©ussir Ă  parler en public correctement, c'est ĂȘtre sĂ»r de rĂ©ussir. Je te le dis pour le français, pour ta capacitĂ© Ă  parler en français, mais c'est vrai aussi pour ce genre d'exercice. Pour parler en public, sois sĂ»r de rĂ©ussir. Tu ne peux pas Ă©chouer. Tu ne peux pas Ă©chouer. Donc utilise les affirmations – alors lĂ , je te renvoie vers mes podcasts. Tu tapes "affirmation" ou "loi de l'attraction français authentique", tu tomberas sur du contenu, mais en gros, il n'y a rien de magique lĂ -dessus. Quand on s'affirme, qu'on est capable de rĂ©ussir, qu'on est capable de parler en public, eh bien on y arrive. On ne va pas rentrer en dĂ©tail ici, c'est un travail de l'inconscient. Il y a plein d'Ă©tudes qui ont Ă©tĂ© faites sur le sujet – il y a mĂȘme un effet placĂ©bo qui est bien connu – qui montrent, eh bien, que le fait de penser, de s'affirmer des choses, ça a un impact sur notre corps, sur nos performances. C'est pour ça qu'on fait des tests placĂ©bo quand on teste des mĂ©dicaments, donc, ça, ça marche. Donc, affirme-toi, dis-toi en permanence : "Je suis capable de parler devant les autres." Visualise. C'est une chose que je fais tout le temps. Avant chaque confĂ©rence, avant chaque sĂ©minaire. Je ne passe pas trois heures Ă  fermer les yeux et m'imaginer, mais avant chaque intervention que je fais – je l'utilise plutĂŽt pour les grandes confĂ©rences, mais ça marche pour tout – je m'imagine, je ferme les yeux, je me vois Ă  la fin de ma confĂ©rence dire : "Merci de votre attention. On va maintenant passer aux questions." et lĂ , la salle qui applaudit. Et je me vois Ă  l'avance, je m'imagine Ă  l'avance. Les sportifs le font, utilisent la visualisation. Michael Phelps, le nageur amĂ©ricain trĂšs connu, en a beaucoup parlĂ© dans un de ses bouquins qui s'appelle "No limits" et moi, je trouve que ça marche. Sois sĂ»r de rĂ©ussir, utilise le pouvoir des affirmations et de la visualisation.

TroisiĂšme bloc fondamental pour ĂȘtre capable de parler en public (devant 2, 5, 10, 100 personnes). J'insiste : ici, le public, ça ne veut pas dire des grands groupes de personnes. Saisis chaque occasion. Je disais en introduction qu'un des problĂšmes majeurs qu'on avait, c'est qu'on n'avait pas l'habitude de parler en public. Eh bien, remĂ©die Ă  ça, saisis chaque occasion, saisis chaque opportunitĂ© de parler en public. Sois volontaire dans son travail pour prĂ©senter des choses devant les autres, sois volontaire pour donner des confĂ©rences, pour donner des rĂ©unions, mener des rĂ©unions, pour parler en groupe, pour mener un groupe. Il n'y a qu'en travaillant, qu'en pratiquant que tu arriveras Ă  mieux parler en public. C'est en forgeant qu'on devient forgeron.

La semaine derniĂšre, j'ai donnĂ© une confĂ©rence ici, dans ma ville de Metz. Je l'ai fait sans absolument rien avoir Ă  gagner. C'Ă©tait un peu de travail, ça me prenait du temps ; en plus j'Ă©tais en plein lancement de l'acadĂ©mie, mais j'ai Ă©tĂ© volontaire pour pratiquer, pour sortir un peu de ma zone de confort et pour essayer de m'amĂ©liorer, donc, saisis chaque occasion de parler en public via des rĂ©unions, des confĂ©rences ou Ă  la tĂȘte de groupes. Pousse-toi aussi Ă  parler avec des inconnus. C'est bien pour sortir de sa zone de confort. Moi, je suis de nature timide. Je n'aime pas comme ça Ă  aller voir un inconnu et lui parler. Eh bien, je le fais, je me force Ă  le faire pour pratiquer et pour saisir chaque occasion de parler en public. Discute, pose des questions aux inconnus dans la rue. Un vendeur dans un magasin, tu peux lui poser une question, mĂȘme si t'es pas intĂ©ressĂ©, juste pour pratiquer, juste pour saisir l'occasion. La semaine derniĂšre, il y avait une grande confĂ©rence avec une cĂ©lĂ©britĂ© Ă  Metz ici : j'ai posĂ© ma question devant 300 personnes pour pratiquer. Non pas que la question devait ĂȘtre posĂ©e, mais Ă  la fin de l'intervention, "y a-t-il des questions?" Beaucoup de monde en gĂ©nĂ©ral se met dans son sa chaise en disant : "Non, je ne vais pas poser de questions." Moi, j'ai demandĂ© le micro, je me suis levĂ© devant 300 personnes, j'ai posĂ© ma question. Je ne l'ai pas fait pour avoir une rĂ©ponse Ă  la question, je l'ai fait par respect pour la personne qui a donnĂ© l'intervention, mais aussi pour saisir l'occasion de parler en public. Super important.

Un autre point fondamental qui n'est pas toujours respectĂ©, Ă  mon avis, c'est de s'adapter Ă  ses interlocuteurs, s'adapter aux personnes avec lesquelles tu parles, ne pas utiliser de jargon. Le jargon, ce sont des mots techniques ou des mots que tout le monde ne va pas comprendre. Ne pas utiliser ce genre de mots, ne pas utiliser des termes que les gens ne peuvent pas comprendre. Toujours s'adapter aux personnes auxquelles on parle. Si on parle Ă  des enfants, on leur parle comme Ă  des enfants. Si on parle Ă  des adultes, on ne va pas partir du principe qu'ils connaissent tous les mots de vocabulaire, mĂ©dicaux, marketing, de bricolage. Il faut qu'on essaye de s'adapter aux personnes avec lesquelles on parle. Ici j'ai marquĂ© "ne laisser personne sur la touche" : ça veut dire "ne pas partir du principe que les gens savent". Si tu parles, par exemple, je ne sais pas de – qu'est-ce que je pourrais prendre comme exemple ? Si tu parles d'un Ă©crivain et que tu dis : "Bon ben...", tu parles de Voltaire (je prends l'exemple au hasard), tu ne dis pas : "Comme l'a dit Voltaire." Tu dis : "Comme l'a dit Voltaire, qui Ă©tait un philosophe français de l'Ă©poque des LumiĂšres au 18Ăšme siĂšcle." Donc, on essaye de toujours prĂ©ciser les noms, les dates pour s'adapter Ă  ses interlocuteurs et pour ĂȘtre sĂ»r. Si ça se trouve, quand tu vas dire... Bon, Voltaire, ce n'est pas un bon exemple parce qu'il est trĂšs connu, mais quand tu vas parler de quelqu'un, peut-ĂȘtre que sur cinq personnes, il y en a une qui ne le connaĂźt pas. Et si tu ne fais pas cette petite prĂ©cision, eh bien tu perds la personne. Donc adapte-toi Ă  tes interlocuteurs.

Dans les fondamentaux, le fait de se cultiver en permanence, c'est primordial. C'est primordial via la lecture – moi, je lis tout le temps et je dis tout le temps tu m'as entendu dire dix fois, ça fera 11 aujourd'hui – que comme disait Mark Twain, "celui qui ne le dit pas n'a pas davantage sur celui qui ne sait pas lire", donc, je le lis tout le temps. Le fait de lire, ça donne des idĂ©es de sujets de discussion. Quand vous ĂȘtes en groupe Ă  2, 3, 4, 5, c'est beaucoup mieux d'avoir des idĂ©es de discussion, des sujets de discussion. Ça donne aussi des possibilitĂ©s de rĂ©pondre quand les gens te posent des questions, que ce soit dans des petits groupes ou dans des grands groupes. J'ai eu la possibilitĂ© d'aller parler dans une Ă©cole Ă  Marrakech il y a deux ans, quand j'ai donnĂ© un sĂ©minaire lĂ -bas. Je n'avais rien prĂ©parĂ©. On est arrivĂ©, il fallait que je passe dans toutes les classes pour prĂ©senter quelque chose, donc, j'ai improvisĂ© et j'ai pu rĂ©pondre Ă  plein de questions qu'on me posait. Des Ă©lĂšves de terminale me posaient des questions sur la philosophie, sur la façon de voir la vie, sur la façon... J'ai fait une intervention, du coup, devant tous les profs de l'Ă©cole, alors que je n'avais pas prĂ©parĂ©. J'ai utilisĂ© mes lectures, toutes les choses que j'ai apprises pour me sortir d'affaire sinon, j'aurais Ă©tĂ© bien en difficultĂ© pour parler en public. Donc, le fait de se cultiver, de lire, d'ĂȘtre curieux, ça permet d'avoir toutes les bases pour rĂ©agir et pour parler en public correctement.

Le point aprĂšs ça recolle un peu Ă  mon expĂ©rience au Maroc. Il faut toujours ĂȘtre prĂȘt Ă  parler. Il ne faut jamais ĂȘtre dans un groupe, Ă  mon avis, de façon passive. C'est l'erreur que j'ai faite quand je t'ai dit tout Ă  l'heure, j'Ă©tais dans cette salle de rĂ©union en Autriche avec l'AmĂ©ricain, le directeur amĂ©ricain qui parlait. Je n'Ă©tais pas prĂȘt Ă  parler. Quand il a pris le micro et qu'il m'a dit : "Tiens, tu vas nous parler un petit peu de toi.", j'ai Ă©tĂ© surpris et ça m'est arrivĂ© une fois et ça ne m'arrivera plus jamais. Je pars toujours du principe que quel que soit l'endroit oĂč je suis, que je sois dans un petit groupe, un groupe moyen ou un grand groupe, je pars toujours du principe qu'on va peut-ĂȘtre m'interroger. Je ne suis jamais surpris, je suis toujours prĂȘt Ă  parler, toujours prĂȘt Ă  prendre la parole et le fait de ne pas ĂȘtre surpris, eh bien ça te donne confiance en fait. Ça te donne confiance puisque moi, ce qui m'avait fait perdre mes moyens dans l'exemple que j'ai donnĂ© tout Ă  l'heure, c'est que je n'Ă©tais pas prĂȘt. Donc lĂ , maintenant, je suis toujours prĂȘt. Je suis assis, quelqu'un parle, il y a une confĂ©rence, on est 30 dans la salle, je vais ĂȘtre prĂȘt parce que peut-ĂȘtre que la personne qui qui fait sa confĂ©rence va me dire : "HĂ©, vous, monsieur-lĂ  qui ĂȘtes au troisiĂšme rang, quel est votre avis ?" Tu vois, je suis toujours prĂȘt, jamais surpris.

J'ai rĂ©flĂ©chi : en termes de fondamentaux, est-ce qu'il y a des choses liĂ©es aux langues ? Est-ce que je pourrais te donner des conseils particuliers liĂ©s aux langues puisqu'il y a une diffĂ©rence entre parler en public dans sa langue maternelle et parler en public dans une langue Ă©trangĂšre ? Pour moi, il y a peu de diffĂ©rences. Il y a peu de diffĂ©rences. Tout ce que je viens de te dire, c'est valable dans toutes les langues, donc, si tu as envie de mieux parler en public en français, c'est pareil. Il faut que tu aies confiance en toi, que tu sois sĂ»r de rĂ©ussir, que tu saisisses chaque occasion. Il faut que tu t'adaptes Ă  tes interlocuteurs, il faut que tu te cultives sur les sujets que tu vas devoir aborder en français. Donc, il n'y a pas de diffĂ©rence. Tout ce que je t'ai dit et tout ce que je vais te dire aprĂšs fonctionne aussi bien dans ta langue maternelle que dans une langue Ă©trangĂšre. La seule chose, c'est d'avoir le vocabulaire spĂ©cifique qui est prĂȘt si tu dois parler en français. Si tu dois parler en français de jardinage ou d'un sport, eh bien, il faut que tu aies le vocabulaire Ă  disposition. C'est la seule diffĂ©rence.

C'est pareil et j'essaie de rĂ©flĂ©chir. Y a-t-il des diffĂ©rences entre les petits auditoires, les grands auditoires ? Un auditoire, c'est les personnes qui Ă©coutent. Auditoire, a vient de l'audition, entendre. Pour moi, il y a peu de diffĂ©rences. Tout ce que je viens te dire et tout ce que je vais te dire aprĂšs, c'est vrai quelle que soit la taille du groupe, que ce soit un petit groupe, un petit auditoire ou un grand groupe, un grand auditoire, c'est pareil, c'est pareil. C'est la mĂȘme façon de bĂątir les fondamentaux et c'est la mĂȘme façon de prĂ©senter ses exposĂ©s. Donc, on va passer. Tu pourras revoir tranquillement sur la carte heuristique. Je passe relativement vite sur toutes ces bases, tu pourras les revoir sur la carte heuristique, mais une fois que tu as tout ça en main... Ça, c'est les bases, c'est les fondamentaux.

Tout ce que je viens de te dire, il faut l'avoir en main pour toujours et tout le temps. On va passer maintenant au cas des exposĂ©s – il y a pas mal de choses – le cas des exposĂ©s, c'est-Ă -dire des moments dans lesquels tu dois prĂ©senter quelque chose. Tu dois parler en rĂ©union, tu dois donner une confĂ©rence, tu dois donner une soutenance, tu dois faire un exposĂ©. Donc ça, c'est le cas oĂč tu dois prĂ©senter quelque chose.

Le premier point super important, Ă  mon sens, c'est de garder son style. Je te disais tout Ă  l'heure de s'inspirer des autres. Moi, je me suis inspirĂ© de mon mentor, mais il faut garder son style, ne pas – je t'ai marquĂ© lĂ  Anthony Robbins, Jim Rohn, deux confĂ©renciers amĂ©ricains. Ils ont tous les deux un succĂšs fou, ils ont deux styles diffĂ©rents. Anthony Robbins, il crie, il bouge, il saute. Jim Rohn, il parlait (puisqu'il est dĂ©cĂ©dĂ©), il parlait calmement, de façon structurĂ©e, posĂ©e. Garde ton style, ne dis pas : "Tiens, moi, je suis introverti, je suis calme. Je vais copier Anthony Robbins." Non ! Si tu es calme, gare ton style et suis plutĂŽt la mĂ©thode ou le style Jim Rohn. D'accord ? Ça, c'est trĂšs important. Moi, je copie un petit peu mon mentor parce que lui, il a un style qui est proche du mien. Je copie un peu ou je m'inspire beaucoup de Jim Rohn parce qu'il a un style proche du mien, mais je ne m'inspire pas du tout d’Anthony Robbins parce que lui, il a un style qui est diffĂ©rent du mien. Anthony Robbins. Donc ça, c'est important. Garde ton style. On dit par exemple parfois : "Ah, c'est bien de commencer par une blague quand tu vas parler en public." C'est bien ou pas ? Si t'es quelqu'un qui aime l'humour, qui aime faire des blagues, ça peut ĂȘtre sympa. Si, par contre, tu n'aimes pas ça, tu n'es pas Ă  l'aise et les gens sentent – ton auditoire, il va sentir que ce n'est pas ton truc – ne le fais pas. Donc, garde ton style, ne te force pas Ă  ĂȘtre quelqu'un d'autre.

Le deuxiĂšme point : il faut se connaĂźtre, il faut se connaĂźtre. Alors, ça, ça se dĂ©veloppe avec l'habitude. C'est pour ça qu'un des fondamentaux, c'est de pratiquer souvent, de saisir chaque occasion. Mais si tu as l'habitude, tu vas te connaĂźtre. Moi, je sais par exemple, que j'ai toujours une lĂ©gĂšre poussĂ©e d'adrĂ©naline 30 minutes avant de parler en public. Je fais un petit clin d'Ɠil Ă  notre ami de Dominique Christine qui, Ă  Paris, Ă  la fin de la confĂ©rence, m'a dit : "Ah, t'Ă©tais un peu stressĂ© ce matin !" Et ce n'est pas que j'Ă©tais stressĂ©, je lui dis : "Non, je n'Ă©tais pas vraiment stressĂ©", mais j'ai toujours cette petite poussĂ©e d'adrĂ©naline oĂč j'ai mon cƓur qui s'accĂ©lĂšre. Je le sais, c'est comme ça. Je ne peux pas lutter contre. Avec l'habitude, je sais que ça arrivera toujours et du coup, la chose que je fais, c'est que j'ai mon petit rituel. Avant de parler en public, je vais prendre un petit verre d'eau, je m'isole 15-20 minutes avant, je vais prendre un petit verre d'eau, je passe aux toilettes, je respire bien tout le long, aux toilettes, avant, sur le chemin quand je suis seul. Et ce que j'aime faire aussi, en me levant les mains aux toilettes, je me regarde dans la glace et je me souris. Alors, ça paraĂźt idiot, mais c'est mon rituel. Je bois de l'eau, je vais aux toilettes, je respire beaucoup tout seul, je souris, je m'imagine, je visualise une derniĂšre fois, je m'imagine rĂ©ussir et c'est mon rituel. Je l'ai mis en place parce que je me connais et c'est ce qui m'aide Ă  ĂȘtre efficace.

En ce qui concerne la prĂ©sentation en elle-mĂȘme d'un exposĂ©, tout exposĂ© doit avoir une prĂ©sentation et cette prĂ©sentation, elle, doit ĂȘtre prĂ©parĂ©e. Donc, dĂ©jĂ , le premier point, c'est de maĂźtriser son sujet. Ne parle pas d'un sujet que tu ne maĂźtrises pas. C'est la pire des choses. Si tu parles en public d'un sujet que tu ne maĂźtrises pas, les gens vont le sentir, ça va ĂȘtre catastrophique. Donc, choisis un sujet que tu maĂźtrises. N'accepte de parler en public que sur des sujets que tu maĂźtrises. Ensuite, moi, ce que j'aime faire, une fois que j'ai un sujet, c'est, avant de faire mon brainstorming sur feuille de papier, je laisse aller ma crĂ©ativitĂ©, c'est-Ă -dire que je vais penser au sujet pendant quelques jours : sous la douche, quand je fais mes marches, mes balades et je vais avoir plein d'idĂ©es qui fleurissent, qui mĂ»rissent. Et ensuite seulement, je vais faire mon brainstorming. Je vais le marquer ici : Brainstorming. Un brainstorming, c'est tout simplement... C'est une tempĂȘte de cerveau. C'est le fait de rĂ©flĂ©chir sur papier de prĂ©parer l'intervention. Moi, j'utilise le QQOQCP. C'est tout simple, c'est rĂ©pondre aux questions "Quand ? Quoi ? OĂč ? Qui ? Comment ? Pourquoi ?" "Quand ? Quoi ? OĂč ? Qui ? Comment ? Pourquoi ?" Et une fois que tu rĂ©ponds Ă  toutes ces questions liĂ©es Ă  ton sujet, eh bien, tu as une bonne base sur laquelle tu peux commencer Ă  bĂątir ta prĂ©sentation.

Ta prĂ©sentation, quand tu la prĂ©pares, il faut la bĂątir selon un plan clair, la bĂątir selon un plan clair. Il faut Ă©numĂ©rer les parties. LĂ , tout de suite je parle en public quelque part, mĂȘme si je parle Ă  mon ordinateur – vous allez ĂȘtre des centaines, voire des milliers, Ă  vous voir, cette vidĂ©o. J'ai Ă©numĂ©rĂ© les parties. Je t'ai dit : "On va parler des fondamentaux et ensuite, le cas des exposĂ©s." Donc, j'Ă©numĂšre toujours les parties, ce qui montre que j'ai un plan clair, structurĂ©. Essaye de soigner les transitions. Transitions, c'est le passage d'une partie Ă  une autre. En fin d'introduction, tu fais une petite transition vers la premiĂšre partie. De la deuxiĂšme partie vers la troisiĂšme, tu fais une petite transition sans, tu sais, arriver de façon brute. Donc, fais des petites transitions. Il faut que tu aies un plan qui soit un ensemble cohĂ©rent, un bloc cohĂ©rent. Chaque partie s'imbrique de façon logique dans l'autre.

Ensuite, super important, synthĂ©tise en permanence. Moi, j'essaye... je t'ai parlĂ© des fondamentaux du cas, des exposĂ©s et Ă  chaque fois, je suis revenu. A la fin de la partie "Les fondamentaux", je t'ai dit tout ce que j'avais dit dans la partie. On appelle ça synthĂ©tiser. Les gens oublient. T'as dĂ©jĂ  oubliĂ© ce que je t'ai dit dans les fondamentaux. C'est pour ça qu'il faut les rĂ©pĂ©ter, il faut les rĂ©sumer et en gros, quand tu prĂ©pares un exposĂ©, il faut – j'adore cette formule ; je ne sais plus oĂč je l'ai lue, mais je l'adore : il faut dire ce que tu vas dire, dire ce que tu as Ă  dire et dire ce que tu as dit. C'est-Ă -dire tu te rĂ©pĂštes. Tu dis ce que tu vas dire. Dans l'introduction, tu dis : "HĂ©, aujourd'hui, je vais te dire ça." Ensuite, tu dis ce que t'as Ă  dire, tu donnes ton message. Et en conclusion, tu dis : "Bon, ben voilĂ , aujourd'hui, je vous ai dit ça." et ça, c'est super bien de synthĂ©tiser dans le cadre de ton plan qui est clair.

Un plan clair s'articule mieux dans un support clair. Un support clair, on utilise beaucoup PowerPoint ou Keynote sur Mac, peu importe. Le support, il n'y a rien de pire, Ă  mon avis, qu'un support oĂč c'est que du texte, beaucoup de PowerPoint. Je l'ai vu, des confĂ©renciers qui avaient l'honneur de parler devant beaucoup de monde ont gĂąchĂ© leur temps en mettant plein de texte. C'est nul, c'est impardonnable, Ă  mon sens. Si j'ai envie de lire plein de textes, je vais lire le livre, je ne vais pas Ă©couter la personne. Alors lĂ , aujourd'hui, dans le cadre de cette carte heuristique, ce n'est pas un bon exemple, mais c'est un exemple de ce qui n'est pas top mais je pense que le format "carte heuristique" dans le cadre d'un module avec le micro, c'est pas mal. Quand je fais des confĂ©rences en public devant des gens en physique, j'utilise des PowerPoint, mais avec uniquement des images, parce que une image, ça veut dire... c'est l'Ă©quivalent de mille mots. C'est un proverbe. "Une image correspond Ă  mille mots.", donc j'utilise des images, peu de texte et ça permet en fait de relayer mon message et d'avoir un support qui est trĂšs clair.

La prĂ©sentation, elle, ne peut ĂȘtre efficace et fonctionner que si tu t'entraĂźnes, que si tu t'entraĂźnes. S'entraĂźner, ça te donne confiance en toi. Super important, la confiance en soi. Il n'y a qu'en t'entraĂźnant que tu n'auras pas peur avant de commencer et ça te donne la maĂźtrise du temps. Pour moi, c'est impardonnable de faire une prĂ©sentation qui est trop courte ou trop longue. La semaine derniĂšre, on m'a donnĂ© 30 minutes, j'ai utilisĂ© mes 30 minutes, pas 22, pas 40. Une personne qui est passĂ©e un peu avant moi, elle avait 30 minutes, au bout de 12 minutes, elle s'est arrĂȘtĂ©e. Ce n'est pas prĂ©parĂ©, ce n'est pas professionnel. Le contraire n'est pas professionnel non plus. Si on te donne 30 minutes, n'en prends pas 40. Le seul moyen de rĂ©ussir Ă  maĂźtriser le temps dans sa prĂ©sentation, dans son exposĂ©, c'est de s'entraĂźner. Donc, typiquement, il faut s'entraĂźner une, deux, trois fois et mesurer le temps. Je mesure toujours le temps de mes interventions. Il n'y a que comme ça que tu peux t'entraĂźner, avoir confiance en toi et maĂźtriser le temps. Fais juste attention souvent – ça, c'est mon expĂ©rience. J'ai besoin de plus de temps devant les autres. C'est-Ă -dire que si je fais une rĂ©pĂ©tition, moi tout seul dans mon bureau, je rĂ©pĂšte ma confĂ©rence comme je l'ai fait la semaine derniĂšre, si je mets 30 minutes tout seul chez moi, je vais en mettre 35-37 devant le public, donc je pondĂšre ça – pareil, c'est l'histoire de se connaĂźtre dont je parlais tout Ă  l'heure ; se connaĂźtre ici, c'est important, donc, aujourd'hui, j'en tiens compte. Je sais que si on me donne 30 minutes, il faut que lors de la rĂ©pĂ©tition chez moi, ça fasse 22 - 23 minutes sinon, j'ai un problĂšme. Donc s'entraĂźner, super important.

Et ensuite, quelques petites astuces Ă  la volĂ©e comme ça. Pour capter et garder l'attention : je vois dans chaque confĂ©rence les gens qui Ă©coutent cinq minutes la personne qui prĂ©sente qui, aprĂšs, prennent leur tĂ©lĂ©phone. Ils ont du mal Ă  avoir l'attention, les gens. Garder l'attention des gens, c'est difficile ; la capter, c'est difficile ; la garder, c'est difficile. Donc moi, ce que j'aime dĂ©jĂ  pour capter, pour attraper l'attention des gens, pour que les gens me regardent et aient envie de m'Ă©couter, je commence par une question. Toujours. Bonjour, merci d'ĂȘtre lĂ . Avant de commencer, je pose une question, je demande aux gens de lever la main. Ensuite. Je donne une promesse. Je dis : "Bon bah voilĂ . Si vous m'Ă©coutez jusqu'au bout, voilĂ  ce que vous allez avoir." Une promesse. Ça, ça capte l'attention. Ça fait en sorte que les gens aient envie de nous Ă©couter.

Et ensuite, pour le reste, je vais te le dire Ă  la volĂ©e. Pas de par cƓur. Evidemment, on n'apprend pas un texte par cƓur parce que sinon, ça fait poĂ©sie qu'on rĂ©cite Ă  l'Ă©cole. Donc, on n'apprend pas un texte par cƓur. Le contraire, ce serait de lire un texte devant tout le monde. Non plus. L'idĂ©e, c'est d'avoir une petite fiche avec des petits points clĂ©s et avoir le reste, ĂȘtre prĂȘt, ĂȘtre capable d'expliquer le reste. Donc, on n'apprend pas un texte par cƓur, mais on ne lit pas un texte non plus. Utilise des histoires. L'humanitĂ© a toujours communiquĂ© via les histoires depuis la nuit des temps. Donc, utilise des histoires liĂ©es au sujet pour que les gens aient envie de t'Ă©couter. On Ă©coute trĂšs facilement les histoires. Utilise des chiffres, mais des chiffres imagĂ©s, c'est-Ă -dire ne dis pas : "VoilĂ , il y a un milliard de vidĂ©os vues sur YouTube, etc." Non, ça, on ne se reprĂ©sente pas ce que ça veut dire. Utilise des chiffres, mais qui sont imagĂ©s. Ce que j'avais fait lors du sĂ©minaire Français Authentique quand j'avais parlĂ© de l'Ăźle de la CitĂ©, au cƓur de Paris, j'avais dit dans un premier temps "c'est 225.000 mĂštres carrĂ©s". Personne ne peut vraiment se reprĂ©senter de 225 000 mĂštres carrĂ©s. Ça correspond Ă  quoi ? On ne sait pas trop. Donc, j'ai essayĂ© d'avoir une image, un chiffre qui est imagĂ©. J'ai dit : "Ben, c'est l'Ă©quivalent de 32 terrains de foot." Et ça, ça marche bien d'avoir des chiffres imagĂ©s que les gens peuvent Ă  peu prĂšs imaginer.

Ensuite, utilise des exemples un peu chocs. Les exemples, ça reste. La confĂ©rence que j'ai donnĂ©e la semaine derniĂšre, c'Ă©tait sur les rĂ©seaux sociaux. J'ai pris l'exemple de ma chaĂźne YouTube, j'ai dit : "Il m'a fallu – c'Ă©tait combien ? C'Ă©tait 5 ans – il m'a fallu 5 ans pour passer de 0 Ă  100 000 abonnĂ©s. Cinq ans. Pour passer de 500 000 Ă  600 000, il m'a fallu six mois." C'est des exemples chocs ça. Tu vas dire : "Waouh ! Cinq ans pour 100 000 ? Et un peu plus tard pour 100 000 six mois ? C'est Ă©norme !" Donc, des exemples chocs de ce type-lĂ , ça marche bien.

Ensuite, pour garder l'attention, dialogue. Moi, je pose une question au dĂ©but et j'essaye de temps en temps de dire : "Alors, est-ce que vous ĂȘtes d'accord avec ça ?" Et lĂ , je vois des gens qui font "oui". Dialoguer, poser des questions, demander des avis. Ça permet de garder l'attention de l'audience.

C'est bien de mettre un peu d'Ă©motion. Quand il y a par exemple... quand on donne un chiffre choc comme j'ai donnĂ©, essayons de mettre de l'Ă©motion dans la voix, essayer de montrer que c'est quelque chose de grand. Montrer quand on est content, montrer quand un truc nous Ă©nerve, tu vois, par la voix et les gestes. Ça marche trĂšs bien pour garder l'attention.

Pour garder l'attention des gens, faut connaßtre leur réaction, il faut connaßtre, savoir à peu prÚs ce qu'ils pensent et pour cela, il faut suivre leur réaction. Donc moi, je les regarde et je vois. Si je vois que 3-4 personnes bailler, je me dis : "Ouh là, je suis en train de perdre l'attention. Il faut que je donne un exemple choc ou il faut que je mette de l'émotion. Il faut que je pose une question." et parfois, rien que de corriger comme ça, ça nous permet de récupérer l'attention des gens qu'on avait perdue. Donc, il faut suivre leur réaction.

Ce qui est bien, c'est de regarder les gens. Les gens, si tu ne les regardes jamais quand tu leur parles, ils n'aiment pas ça. Donc si tu as un problĂšme pour ça, regarde le fond de la salle sans fixer le regard des gens si ça te fait peur. Tu regardes le fond de la salle et tu balayes. Moi, ce que j'aime faire, c'est balayer le fond de la salle et regarder tout le monde, en commençant par le fond, en remontant au milieu, en revenant devant. Comme ça, je regarde tout le monde. Les gens n'aiment pas qu'on les fixe dans les yeux souvent. Moi, je n'aime pas quand on me fixe. J'ai assistĂ© Ă  une confĂ©rence oĂč la personne, elle fixait comme ça, elle parlait Ă  30 personnes, mais elle me regardait dans les yeux comme ça. Ça me met mal Ă  l'aise. Moi, je ne le fais pas, je balaye toute la salle et je regarde les gens une seconde ; ensuite, la personne d'Ă  cĂŽtĂ©, une seconde et je balaye comme ça. Si c'est trop dur pour toi, focalise-toi sur le fond de la salle. Comme ça, tu ne regardes personne, mais tout le monde croit que tu regardes ceux qui sont derriĂšre en fait. Ça, ça marche bien.

Et pour garder et capter l'attention reste modeste. Il y a une personne qui m'a perdu lors d'une confĂ©rence la semaine derniĂšre. Il Ă©tait trop prĂ©tentieux. J'avais l'impression qu'il savait tout. Il a perdu mon attention. Je n'aime pas les gens prĂ©tentieux, donc reste modeste, partage ce que tu sais, mais sans ĂȘtre trop arrogant ou prĂ©tentieux.

Donc voilà, tu vois plusieurs blocs pour bien parler en public, dans le cas des exposés. Garde ton style, connais-toi, prépare ta présentation avec un plan clair, un support clair ; entraßne-toi de nombreuses fois. Ensuite, capte et garde l'attention des gens avec tous les différents petits conseils que je t'ai donnés ici. J'espÚre que tout ça, c'est clair, ça t'a plu. Encore une fois, tu vas pouvoir le revoir dans la carte heuristique et on va passer à la conclusion.

Pour conclure sur ce sujet, alors je suis dĂ©solĂ©, ça va ĂȘtre un module qui va ĂȘtre un peu long, mais tu l'as compris, ce sujet me passionne. Pour conclure sur le sujet, je vais te rappeler une derniĂšre fois que la capacitĂ© de parler en public, c'est une compĂ©tence clĂ© et pas seulement, tu vois, comme on pourrait le penser, une compĂ©tence Ă  avoir pour donner des confĂ©rences, etc. C'est une compĂ©tence clĂ© pour sa vie, c'est une compĂ©tence clĂ© dans tous les domaines, c'est une compĂ©tence clĂ© dans tous les cas de figure : avec beaucoup de monde, avec peu de monde, etc. Et comme toutes les compĂ©tences clĂ©, comme toutes les clĂ©s, pour la maĂźtriser, il faut du travail. Pour la maĂźtriser, il faut de l'entrainement, il faut saisir chaque opportunitĂ©, on en a parlĂ©, de parler en public. Tu ne peux pas t'amĂ©liorer dans un instrument de musique si tu ne le pratiques pas ; tu ne peux pas t'amĂ©liorer en français si tu ne le pratiques pas. Eh bien, tu ne peux pas t'amĂ©liorer dans ta capacitĂ© Ă  parler en public si tu ne le pratiques pas.

Et il faut de la persĂ©vĂ©rance parce que, comme toutes les compĂ©tences qui sont des compĂ©tences clĂ© et parfois un peu difficiles Ă  acquĂ©rir, eh bien tu vas avoir des moments oĂč tu vas avoir l'impression de peu progresser, oĂč tu vas, comme moi, rencontrer des Ă©checs. Donc, il faut persĂ©vĂ©rer pour ĂȘtre capable de se dĂ©velopper dans le fait de parler en public. Donc, je vais te mettre cette carte Ă  tĂ©lĂ©charger oĂč tu retrouveras toutes les phases de l'introduction ; tu retrouveras les diffĂ©rents conseils fondamentaux que j'ai pu traiter ici (tu vois Ă  l'Ă©cran), le cas de l'exposĂ© avec mes diffĂ©rents conseils sur le sujet. Donc tu auras la vidĂ©o, Ă©videmment, mais tu vas avoir la... Tu peux imprimer, tĂ©lĂ©charger et imprimer cette carte heuristique.

Pour aller plus loin, moi, je te conseille un bouquin que j'ai dĂ©jĂ  rangĂ©. Je vais aller le chercher. C'est le bouquin de Dale Carnegie "Comment parler en public". C'est un bouquin super sur le sujet. Il y a plein de choses que moi j'ai apprises et que j'ai rĂ©utilisĂ©es ici et que j'applique depuis longtemps qui sont tirĂ©es de ce bouquin. J'ai lu ce bouquin quand j'avais une vingtaine d'annĂ©es, entre 20-21, peut-ĂȘtre 22 ans maximum. Donc ça fait plus de 15 ans et je le rebouquine de temps en temps, je le reparcours de temps en temps parce que c'est une mine d'or. Donc, si tu veux aller plus loin, je te conseille ce bouquin. Et puis, on peut parler de tout ça sur notre groupe privĂ© Facebook, sur le forum, sur WhatsApp, sur Telegram, sur nos diffĂ©rents rĂ©seaux. Et si ça t'intĂ©resse, tu peux me contacter via justement nos rĂ©seaux. Peut-ĂȘtre qu'on pourrait se faire un direct Facebook pour que je puisse rĂ©pondre Ă  toutes tes questions sur le sujet ou peut-ĂȘtre une confĂ©rence en ligne, je ne sais pas. A discuter. Mais bon, tu as vu, c'est un sujet trĂšs vaste, trĂšs large. Il y a plein de choses Ă  dire et peut-ĂȘtre que ce serait intĂ©ressant d'organiser ce type de petit direct Facebook. Donc, dis-moi si ça t'intĂ©resse et puis, pour le reste, je te remercie d'avoir suivi ce module. Merci d'ĂȘtre membre de l'acadĂ©mie et on se retrouve dĂ©jĂ  avec les fichiers vocabulaire, prononciation, etc.

Et le mois prochain, ce sera le dernier module que je vais enregistrer en 2019, mais l'académie continue. 47 modules déjà. N'hésite pas si tu as des questions et à bientÎt

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