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Module 89 - La France de 1940 à 1945: Audio automatically transcribed by Sonix

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Salut, chers amis ! Merci de me rejoindre dans ce module 89 de l'Académie Français Authentique. Aujourd'hui, on va parler de la France de 1940 à 1945. Je pense que c'est tout à fait clair pour toi ou en tout cas il est tout à fait clair de quelle période historique on parle. C'est un module évidemment complÚtement historique.

On a plein de modules historiques déjà dans l'académie. On a un module sur, par exemple, la Révolution française, on a un module sur l'histoire de France de la Révolution à nos jours, quels ont été les différents systÚmes mis en place, les différentes monarchies, les différentes républiques, les empires aussi, donc on a retracé tout ça dans un module.

On a des modules d'histoire un plus ancienne comme la Gaule par exemple, donc lĂ  on remonte Ă  trĂšs trĂšs loin au tout dĂ©but de l'histoire de France, et on a des modules plus contemporains notamment un module peut-ĂȘtre un petit peu proche de ce dont on va parler aujourd'hui, c'Ă©tait le module, il me semble, 32, Paroles d'Ă©toiles, qui est un livre qui reprend des lettres, donc c'est en français bien sĂ»r, de juifs lors de la DeuxiĂšme Guerre mondiale, un trĂšs beau tĂ©moignage, poignant certes mais trĂšs beau, et j'en avais parlĂ© dans ce module. Tu peux rechercher les modules. Tu as une fonction de recherche dans les modules qui te permet... si tu cherches Paroles d'Ă©toiles, tu as cette fonction de recherche, tu tapes « paroles » et on va te proposer le module en question.

Aujourd'hui, on va s'attaquer à ce qu'on pourrait appeler un gros morceau de l'histoire française mais aussi, évidemment, de l'histoire mondiale, il s'agit personnellement de ce qui m'intéresse le plus dans l'histoire. J'aime beaucoup l'histoire, mais cette période, la DeuxiÚme Guerre mondiale, c'est ce qui m'intéresse le plus, parce que déjà ça a été quelque chose de terrible, d'inattendu, c'est proche de nous dans le temps, 1945 c'était hier, le temps passe tellement vite, et bien sûr, il y a eu un impact énorme sur le monde dans lequel on vit aujourd'hui. La DeuxiÚme Guerre mondiale a littéralement façonné le monde dans lequel on vit.

Juste deux-trois rappels en introduction avant de te donner le plan du module et les différentes étapes. On se concentre ici seulement sur la partie française, seulement sur ce qui s'est passé en France et sur le rÎle de la France. Ce n'est pas un module sur la DeuxiÚme Guerre mondiale, c'est vraiment un module sur ce qui se passait en France à cette époque. Donc, on ne va pas parler de toutes les étapes du conflit, on ne va pas s'intéresser à ce qui était militaire, on ne va pas s'intéresser à tous les pays impliqués, c'était mondial donc on ne peut pas citer tous les pays, mais bien sûr, comme c'est une guerre mondiale, il faut garder à l'esprit qu'elle était mondiale et qu'on a choisi comme angle ici, comme vision, comme paire de lunettes, de se mettre en France et de voir comment les habitants ont vécu à cette période.

On parle d'une Ă©poque qui Ă©tait courte bien sĂ»r mais trĂšs riche en Ă©vĂ©nements. Il s'est passĂ© plein de choses. Comme d'habitude, on a Ă©tĂ© obligĂ© de faire des choix et de ne sĂ©lectionner que les grandes parties liĂ©es Ă  cette pĂ©riode. On ne pouvait pas citer Ă©normĂ©ment de choses. Certaines choses auraient mĂ©ritĂ© peut-ĂȘtre d'ĂȘtre dans le module mais n'ont pas Ă©tĂ© intĂ©grĂ©es. On s'est focalisĂ© vraiment sur ce qui nous semblait ĂȘtre le plus important. On avait l'idĂ©e ou la vision d'ĂȘtre clair et concis, d'avoir vraiment des grands points plutĂŽt que d'avoir une multitude de petits points qui t'auraient peut-ĂȘtre perdu.

Alors bien sĂ»r, c'est une partie tragique de l'histoire aussi bien de France que du monde entier. Donc, tu t'en doutes puisque tu connais l'histoire, c'est quelque chose d'assez difficile Ă  entendre parfois. Garde en tĂȘte que ce sujet, ce module, sera peut-ĂȘtre un peu difficile pour toi. Bien sĂ»r, mĂȘme si on ne va pas montrer d'images et on ne va pas raconter de scĂšnes dramatiques, tu peux, par association, devenir Ă©motionnellement un peu touchĂ© par ça.

Si c'est ton cas, si tu sens que tu n'es pas d'humeur Ă  entendre parler de ces atrocitĂ©s, ne regarde pas ce module. Soit tu le fais plus tard ou alors tu passes ton chemin. On a une centaine de modules Ă  ta disposition. Si tu sais que tu vas ĂȘtre touchĂ© par ça, ne le regarde pas. C'est quand mĂȘme important de se connaĂźtre, cette grande citation de Socrate, « connais-toi toi-mĂȘme », il faut se connaĂźtre. Si tu sais que ça va te mettre dans une humeur triste, il vaut peut-ĂȘtre mieux que tu quittes le module et que tu en regardes un autre. Si c'est le cas, on te reverra soit le mois prochain pour un nouveau module, soit dans un autre module de l'acadĂ©mie.

Le module va ĂȘtre dĂ©coupĂ© en presque quatre parties. D'abord, on va parler du dĂ©but de la guerre et de l'occupation française, c'est un peu le contexte, pour comprendre pourquoi la France a Ă©tĂ© occupĂ©e de 1940 Ă  1945. Ensuite, on parlera de la partie collaboration de la France avec l'ennemi et on parlera dans la troisiĂšme partie de la partie rĂ©sistance, ceux qui ont rĂ©sistĂ© ou cherchĂ© Ă  rĂ©sister Ă  l'ennemi. Et enfin, on fera un bilan et une conclusion.

Passons à la premiÚre partie avec un petit résumé du début de la guerre et de l'occupation du pays, quels ont été les grands événements, les grandes dates. En 1939, l'Allemagne est dirigée par Adolf Hitler, le dictateur qui souhaite conquérir l'Europe et il ne s'en cache pas. Cette année-là, il a envahi la Pologne aprÚs avoir déjà annexé l'Autriche, envahi la Tchécoslovaquie etc. Il envahit la Pologne, qui est un grand pays, allié de certaines puissances comme la France et le Royaume-Unis. Ces puissances, Royaume-Unis et France, veulent protéger leur allié polonais et entrent en guerre contre l'Allemagne. C'est le début de la Seconde Guerre mondiale en 1939.

Il y a deux principaux camps dans le conflit pour garder un aspect global. Tu as les forces de l'axe et les alliĂ©s. Dans l'axe, tu as l'Allemagne, l'Italie et le Japon, et les pays alliĂ©s, c'Ă©tait bien sĂ»r la France, le Royaume-Uni, les États-Unis qui sont entrĂ©s plus tard en guerre.

La guerre démarre en 1939, mais en 1940, les Français sont battus par les Allemands. Il y a eu une phase qu'on a appelée « la drÎle de guerre » pendant laquelle les pays s'étaient déclarés la guerre, mais il ne se passait rien. Les Français n'attaquaient pas, ils attendaient ; les Allemands n'attaquaient pas, il n'y avait pas de combat.

Et subitement, les Allemands sont arrivĂ©s par le Nord-Est de la France, ils sont rentrĂ©s en France, ils ont en tout cas battu les Français, on dirait « battu Ă  plate couture », c'est-Ă -dire qu'ils les ont battus trĂšs vite, trĂšs fort. Ils ont utilisĂ© une technique qu'on a nommĂ©e « la guerre Ă©clair » en français, Blitzkrieg, et ils ont rĂ©ussi littĂ©ralement Ă  envahir le Nord-Est de la France. Les troupes anglaises ont rĂ©ussi Ă  quitter le pays via la Manche, les troupes françaises ont essayĂ© de quitter le pays aussi. Ça a Ă©tĂ© une vĂ©ritable dĂ©bĂącle.

Du coup, il faut imaginer les civils qui vivaient là, qui savaient qu'on avait déclaré la guerre mais qui voyaient qu'il n'y avait aucun combat et qui attendaient chez eux ont dû fuir par millier. On appelle ça « l'exode », c'est-à-dire qu'ils sont partis de chez eux, ils ont fui l'armée allemande parce qu'ils avaient peur tout simplement, ils étaient paniqués et ils veulent se cacher, se réfugier quelque part. L'endroit le plus facile ou en tout cas la solution la plus facile et la plus logique, vu que les Allemands sont à l'Est et au Nord, c'est de descendre. Ils sont allés, pour la majorité, vers le Sud de la France.

À ce moment-lĂ  ou en tout cas aprĂšs la dĂ©faite, le marĂ©chal PĂ©tain dirige la France et signe un armistice le 22 juin 1940, donc il signe contraint et forcĂ© aprĂšs une dĂ©faite historique et terrible. Il est obligĂ© d'accepter les conditions fixĂ©es par Hitler et par les Allemands. Il n'a pas vraiment de moyen de nĂ©gocier puisqu'il a perdu. Les conditions d'armistice vont ĂȘtre trĂšs dures pour la France, un peu comme elles ont Ă©tĂ© difficiles pour l'Allemagne lorsque l'Allemagne Ă©tait vaincue Ă  l'issue de la PremiĂšre Guerre mondiale.

D'ailleurs, petite parenthÚse, beaucoup disent que c'est la dureté des vainqueurs contre l'Allemagne aprÚs la PremiÚre Guerre mondiale qui permet d'expliquer la dureté de la DeuxiÚme Guerre mondiale.

L'armistice va ĂȘtre signĂ© dans un wagon, dans la forĂȘt de Rethondes Ă  la demande d'Hitler. Ce wagon, c'est le wagon dans lequel avait Ă©tĂ© signĂ© l'armistice du 11 novembre 1918. Historiquement, il y a peu d'importance, mais d'un point de vue symbolique, c'est Ă©norme. On a ce wagon dans lequel on a signĂ© l'armistice en 1918 et Hitler insiste pour qu'on signe l'armistice, la dĂ©faite française, dans ce mĂȘme wagon, que j'ai pu visiter. Il se trouve prĂšs de CompiĂšgne, dans l'Oise, dans la forĂȘt de Rethondes.

Parmi les nombreuses conditions qui sont Ă©noncĂ©es dans cet armistice, il y a le fait que la France va ĂȘtre coupĂ©e en deux. Il y a au Nord la zone occupĂ©e par les Allemands, bien sĂ»r, l'armĂ©e allemande, et au Sud ce qu'on appelle « la zone libre » et qui dĂ©pend du gouvernement de Vichy, en tout cas au dĂ©but. AprĂšs, ça va se durcir, il n'y aura plus de zone libre. Mais au dĂ©but, on a cette zone libre plutĂŽt dans le Sud.

La France a l'obligation de payer, d'assurer Ă  ses frais l'entretien des troupes allemandes sur le territoire français. Ça coĂ»te trĂšs cher Ă  la France de maintenir l'armĂ©e allemande chez elle. Il y a l'annexion bien sĂ»r de l'Alsace-Lorraine par l'Allemagne. Il y a eu diffĂ©rents on dit va-et-vient, cette partie de la France. Un coup, c'Ă©tait français, allemand, français, allemand. LĂ , en l'occurrence, ça a Ă©tĂ© allemand. Il y aura deux millions, c'est Ă©norme, de prisonniers de guerre qui vont ĂȘtre envoyĂ©s vers l'Allemagne.

Le gouvernement du marĂ©chal PĂ©tain s'installe dans le Sud, donc dans la zone libre, dans la ville de Vichy. Tu as certainement dĂ©jĂ  entendu parler du gouvernement de Vichy. Vichy, c'est une ville au Nord-Est de Clermont-Ferrand, dans la rĂ©gion actuelle qui est Auvergne-RhĂŽne-Alpes. Donc, on appelle le gouvernement qui est installĂ© lĂ -bas, celui du marĂ©chal PĂ©tain, le gouvernement de Vichy. Ça va ĂȘtre le dĂ©but de la collaboration avec l'Allemagne. Collaboration, ça veut dire on s'aide, on se comprend, on devient presque des alliĂ©s.

Quand on parle du rĂ©gime de Vichy, on parle d'une pĂ©riode qui va de juillet 1940 jusqu'Ă  juin 1944, c'est-Ă -dire la libĂ©ration du territoire français. Ce rĂ©gime est un rĂ©gime fort dictatorial qui repose sur une forte propagande, c'est-Ă -dire que l'État ne veut pas que le peuple rĂ©flĂ©chisse par lui-mĂȘme, le peuple n'est pas libre, donc il lui impose plein de vues. Il y a un culte de la personnalitĂ© autour du marĂ©chal PĂ©tain qui, Ă  cette Ă©poque... ce n'est plus le cas aujourd'hui bien sĂ»r, puisqu'aujourd'hui, on connaĂźt l'issue de cette guerre, mais Ă  l'Ă©poque, il Ă©tait trĂšs populaire puisqu'il a gagnĂ©, il a permis de gagner la bataille de Verdun pendant la PremiĂšre Guerre mondiale, il y a mĂȘme eu plusieurs victoires, donc c'est un des grands hĂ©ros de l'histoire de la PremiĂšre Guerre mondiale.

Pendant toutes ces annĂ©es, pendant le gouvernement de Vichy, la France va cesser d'ĂȘtre une rĂ©publique souveraine. La TroisiĂšme RĂ©publique... et lĂ , on en a parlĂ© dans ce fameux module sur l'histoire de France de la RĂ©volution Ă  aujourd'hui, la TroisiĂšme RĂ©publique est renversĂ©e. Les parlementaires, les gens du parlement, ils votent les pleins pouvoirs Ă  PĂ©tain.

Donc avec Vichy, encore une fois, on est dans un régime qui est autoritaire. Ils ont mis en place une devise. Une devise, c'est des mots importants qu'on répÚte en disant quelles sont les grandes priorités, les grandes valeurs, les grandes visions, qui sont travail, famille, patrie, les trois mots qui reviennent en permanence, en boucle, dans ce gouvernement de Vichy. Pétain, il rejette le régime parlementaire parce qu'il veut tout contrÎler et il se donne pour objectif l'instauration de la révolution nationale. C'est pour ça qu'il parle beaucoup de patrie, de famille et de travail.

Maintenant que tu comprends trĂšs bien le contexte, tu vois qu'il y a un petit peu de solutions pour la population ou il y aurait mĂȘme eu deux solutions pour le gouvernement dans cette situation. C'est soit collaborer, soit rĂ©sister. Il y a eu un peu des deux. Dans le chapitre qui vient, on va parler de la collaboration française. On parle de collaboration vis-Ă -vis Ă©videmment de l'Allemagne, le fait de travailler avec elle.

Quand on parle de collaboration française, on parle de tout ce qui est fait par le gouvernement français et par ses habitants aussi pour aider l'Allemagne d'Hitler. Donc, on va avoir des travailleurs français qui vont partir en Allemagne parce que l'Allemagne avait besoin de main-d’Ɠuvre, de bras, pour travailler. On a des entreprises françaises qui vont travailler pour l'Allemagne parce que l'Allemagne est encore en guerre contre le Royaume-Uni entre autres à ce moment-là, elle sera ensuite en guerre contre la Russie, mais l'Allemagne en guerre a besoin d'aide et la France va l'aider.

D'aprĂšs PĂ©tain, c'Ă©tait sa vision, c'Ă©tait sa stratĂ©gie, c'Ă©tait de dire que l'avenir de la France dĂ©pend de l'acceptation de la domination allemande. Pour lui, il n'y avait pas le choix, il fallait collaborer, c'Ă©tait l'intĂ©rĂȘt de la France et des Français, donc ça l'a poussĂ© Ă  soutenir l'Allemagne et bien sĂ»r le rĂ©gime Nazi.

La police française va travailler avec les Allemands, donc il y a plein d'arrestations d'ennemis de l'Allemagne de l'époque et notamment de personnes juives, donc des arrestations qui auront lieu dÚs 1941. On va créer des camps en France, des camps d'internement, c'est-à-dire on va enfermer des ennemis de l'Allemagne dont les juifs à Drancy notamment ou Beaune-la-Rolande.

C'est à partir de 1942 que cette collaboration va s'amplifier, va devenir toujours plus forte, sous l'influence, sous la domination de Pierre Laval, qui était premier ministre. Il va organiser dÚs 1942 le STO, qui est le Service du Travail Obligatoire. Il oblige des Français à aller travailler en Allemagne. La France sera le seul pays à envoyer certains de ses ressortissants travailler en Allemagne sans qu'il y ait un ordre de l'Allemagne. Dans plein d'autres pays, c'est l'Allemagne qui a demandé à ce que la population locale vienne travailler chez elle. Et là, on parle d'une loi française qui oblige une partie des Français à aller travailler en Allemagne. C'était inédit.

Le gouvernement français va aussi travailler et collaborer Ă  la politique antisĂ©mite des nazis avec notamment les lois sur le statut des juifs et sur la dĂ©portation. On aura mĂȘme des milices qui vont ĂȘtre crĂ©Ă©es pour traquer les juifs et traquer les rĂ©sistants dont on parlera dans la prochaine partie. Cette milice, c'est une organisation paramilitaire, c'est comme l'armĂ©e mais ça n'appartient pas Ă  l'armĂ©e, qui est crĂ©Ă©e par le rĂ©gime de Vichy en 1943. Sa mission, elle est vraiment en charge des luttes contre la rĂ©sistance, contre la traque des juifs et des communistes. La rĂ©sistance, ça compose des gens qui rĂ©sistent, contrairement aux collaborateurs ou aux collabos qui collaborent avec l'Allemagne.

Cette milice, elle va collaborer avec la Gestapo, la grande police nazie. Comme l'Allemagne d'Hitler est complĂštement antisĂ©mite, elle a la haine des juifs, assez vite, les mesures qui ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© prises en Allemagne vont ĂȘtre prises aussi en France. Donc, tu as un recensement de la population juive, on oblige les juifs Ă  porter l'Ă©toile jaune. Quand on parle de Paroles d'Ă©toiles dans le module 32, c'est ça, l'Ă©toile jaune c'Ă©tait les juifs qui tĂ©moignaient dans ce livre Paroles d'Ă©toiles de leurs temps en France et en Allemagne.

Les juifs vont ĂȘtre interdits d'exercer certaines professions, ils ne pourront pas faire certains mĂ©tiers. Ils vont ĂȘtre interdits d'aller dans certains lieux publics, dans certaines boutiques. Leurs biens vont ĂȘtre rĂ©quisitionnĂ©s. Et la nationalitĂ© française va leur ĂȘtre aussi interdite.

On aura un convoi de juifs qui va ĂȘtre envoyĂ© de Paris vers Auschwitz, le camp de la mort, en Pologne, en 1942. Ça, c'est un Ă©vĂ©nement trĂšs cĂ©lĂšbre en France. Ça s'est passĂ© les 16 et 17 juillet 1942. C'est ce qu'on appelle la rafle... rafler, ça veut dire attraper, la rafle du VĂ©lodrome d'Hiver. C'est un grand vĂ©lodrome dans lequel on a finalement rassemblĂ© des juifs qu'on a ensuite envoyĂ©s dans les camps de la mort Ă  Auschwitz. Et ça, c'est les Français qui l'ont fait, ce n'est pas les Allemands. Cette fameuse rafle, on l'appelle aussi « la rafle du VĂ©l'd'Hiv » pour vĂ©lodrome d'hiver.

Il y a 13.000 personnes qui ont Ă©tĂ© enfermĂ©es, rassemblĂ©es et ensuite envoyĂ©es Ă  Auschwitz, environ un tiers d'enfants. Ils vont ĂȘtre arrĂȘtĂ©s, faits prisonniers, envoyĂ©s vers Auschwitz. On pense, c'est difficile Ă  estimer, mais qu'il y aurait moins de 100 adultes qui reviendront. Donc, c'est un Ă©vĂ©nement Ă©videmment terrible. On parle trĂšs souvent de cette rafle et de la violence qui a Ă©tĂ© exercĂ©e contre cette population, mais bien sĂ»r, c'est un Ă©vĂ©nement symbolique, ça n'a pas Ă©tĂ© le seul Ă©vĂ©nement terrible que les Français... puisqu'encore une fois on parle ici de la police française, ont perpĂ©trĂ© sur leur propre sol par souci de collaboration avec l'Allemagne. En Pologne, on aura eu plus d'un million de juifs qui auront perdu la vie finalement, notamment Ă  Auschwitz, tout au long de la guerre.

Mais cette période de la France de 1940 à 1945, elle ne se résume pas à la collaboration. On a aussi eu, et c'est l'objet de cette troisiÚme partie, on a eu une France qui a résisté. On a eu une France qui a collaboré avec l'Allemagne et je pense que c'est difficile de la juger a posteriori. C'est trÚs facile de venir 50, 60, 70 ans, 80 ans aprÚs ou 100 ans aprÚs et de dire : « Moi, si j'avais été là, j'aurais été un résistant ». C'est trÚs facile à dire.

Dans ceux qui ont collaboré, il y a eu des gens qui ont collaboré par peur, par peur de voir leurs familles massacrées par les Allemands s'ils ne collaboraient pas. Il y avait une grande partie de la population qui a collaboré pour ça. Mais bien sûr, il y a eu des gens qui ont collaboré aussi par idéologie. On a parlé dans le module sur l'affaire Dreyfus de l'antisémitisme qui existait en France à cette époque. On n'a pas eu besoin des Allemands, on n'a pas eu besoin des nazis, pour que l'antisémitisme arrive en France, il existait déjà. Donc, on a eu des gens qui ont adhéré aux idées de nazis et qui ont collaboré.

Mais il y avait une autre France aussi qui était certes, d'aprÚs les historiens, plutÎt minoritaires mais qui a existé, c'est ce qu'on a appelé « les résistants ». DÚs 1940, tu as des Français qui se sont opposés à Pétain, Pétain qui disait, je le rappelle, « il faut collaborer avec l'Allemagne ». Ils ont donc refusé tout bonnement de collaborer avec les Allemands.

Le général de Gaulle en est un des plus grands exemples. Il est parti trÚs vite quitter la France pour se réfugier à Londres et il se réclame chef de la France libre. Pour lui, la France était encore libre et donc il voulait que tous les Français qui souhaitent résister à l'occupation allemande le rejoignent. Il a eu le soutien finalement des Anglais bien sûr, qui étaient encore en guerre contre l'Allemagne, et d'une partie de l'empire coloniale français. Les colonies françaises ont joué un rÎle majeur au cours de la Seconde Guerre mondiale pour libérer la France occupée.

Il va mĂȘme rĂ©ussir Ă  composer une armĂ©e, il va bĂątir une armĂ©e qu'on va appeler les « FFL », c'est-Ă -dire les Forces Françaises Libres. Au dĂ©but, il y a peu de contact entre ces forces qui sont Ă  l'extĂ©rieur de la France et la rĂ©sistance intĂ©rieure, donc il y a peu de lien. Il y a mĂȘme peu de lien entre cette rĂ©sistance extĂ©rieure et les alliĂ©s qui, eux, combattent. Mais plus tard, il y aura quand mĂȘme une association des alliĂ©s avec ces forces de rĂ©sistance. Donc au dĂ©but, pas de communication, tu avais le gĂ©nĂ©ral de Gaulle qui Ă©tait un peu isolĂ©, mais il a rĂ©ussi petit Ă  petit Ă  participer. Et ils combattront, les rĂ©sistants, au cĂŽtĂ© des alliĂ©s, qui libĂ©reront Paris en aoĂ»t 1944.

Le 18 juin 1940, un Ă©vĂ©nement trĂšs connu a lieu en France. On l'appelle d'ailleurs « l'appel du 18 juin 1940 ». C'est un appel Ă  la rĂ©sistance littĂ©ralement. Je te rappelle le contexte. La France vient d'ĂȘtre complĂštement battue par l'armĂ©e allemande et les gens ont peur et ils fuient et ils ne savent pas trop quoi faire. D'un cĂŽtĂ©, on commence Ă  appeler le marĂ©chal PĂ©tain pour collaborer ou pour amĂ©liorer la situation, les gens n'ont pas les informations, et De Gaulle il veut lancer un appel.

Cet appel, il va ĂȘtre un peu symbolique. C'est un Ă©vĂ©nement mythique, c'est plutĂŽt symbolique. On en parle encore aujourd'hui Ă©normĂ©ment, on le commĂ©more mĂȘme, mais ce jour, il est passĂ© plutĂŽt inaperçu en France Ă  cause justement du chaos et de la confusion qui rĂ©gnaient en France. Les gens pensaient Ă  se sauver. Ils ne pensaient pas Ă  sauver la patrie, ils pensaient Ă  quitter leurs maisons pour aller mettre leurs familles Ă  l'abri. Donc cet appel, il a finalement Ă©tĂ© reçu par peu de monde.

Mais dans cet appel, il invite littĂ©ralement Ă  la rĂ©sistance. Il ne s'adresse pas uniquement au peuple français mais Ă  tous ceux qui pourront aider, il lance vraiment un appel gĂ©nĂ©ral, global. Il y a au fur et Ă  mesure des annĂ©es, ça ne s'est pas fait trĂšs rapidement, mais des rĂ©seaux de rĂ©sistance qui se sont organisĂ©s Ă  l'intĂ©rieur et Ă  l'extĂ©rieur du pays. Ces rĂ©seaux, ils vont attaquer les Allemands, ils vont procĂ©der Ă  des sabotages, dĂ©truire des ponts, dĂ©truire des trains, des infrastructures, ils vont protĂ©ger les personnes traquĂ©es. Des juifs vont ĂȘtre cachĂ©s chez des rĂ©sistants par exemple. Il y aura des luttes organisĂ©es Ă  l'intĂ©rieur du pays.

Dans les forĂȘts et les montagnes, on a des « maquis » qui vont se constituer. Il s'agit de groupes rĂ©sistants Ă  l'occupation et ils se cachaient dans ces zones non peuplĂ©es ou trĂšs peu peuplĂ©es dans les montagnes, dans les forĂȘts etc. Eux, ils ne veulent pas qu'il y ait l'armistice, ils ne veulent pas que la France capitule face Ă  l'Allemagne, ils ne veulent pas de l'occupation allemande, ils ne veulent pas du rĂ©gime de Vichy, et donc ils se battent pour Ă©viter tout ça.

On aura aussi une résistance communiste, puisque le communisme a été un courant politique qui s'est développé à cette période. Ce qu'ils veulent ici, les communistes, c'est de ne pas laisser les alliés libérer seuls la France. Ils veulent, eux, montrer que les communistes ont aidé la France à se libérer et que ce n'est pas seulement les alliés qui ont été responsables de la France libérée, du sauvetage de la France. Donc eux, ils multiplient les petites attaques et les petites actions. Ils ne veulent pas attendre, ils attaquent directement. Ils vont recruter beaucoup de jeunes ouvriers et beaucoup d'étudiants pour cela.

Comme on peut trĂšs bien l'imaginer, les punitions contre les rĂ©sistants sont terribles. Les Allemands sont trĂšs sĂ©vĂšres. DĂšs qu'ils arrĂȘtent des rĂ©sistants, il y a des choses terribles qui se passent comme les fusillades, de la torture, puisqu'on veut comprendre avec qui ils travaillent, les Allemands veulent comprendre quels sont les rĂ©seaux etc. il y a des massacres dans des villages, Ă©normĂ©ment de choses terribles.

Parmi tous les rĂ©sistants, il y a un grand nom, un nom qui est trĂšs trĂšs connu aujourd'hui, c'est celui de Jean Moulin. Jean Moulin, il avait Ă©tĂ© contactĂ© par de Gaulle, le gĂ©nĂ©ral de Gaulle, qui lui a confiĂ© la tĂąche trĂšs difficile d'unifier la rĂ©sistance de l'intĂ©rieur. Elle existait dĂ©jĂ  cette rĂ©sistance intĂ©rieure, comme on l'a dit, mais les gens ne combattaient pas tous pour la mĂȘme cause et ils n'Ă©taient pas coordonnĂ©s.

La mission de Jean Moulin, c'est de faire en sorte que la rĂ©sistance Ă  l'intĂ©rieur de la France soit organisĂ©e et collabore pour ĂȘtre plus efficace, et il va rĂ©ussir. Il va jouer un rĂŽle trĂšs important, il va unifier toutes les diffĂ©rentes forces de la rĂ©sistance en France et il va mĂȘme constituer le CNR, c'est-Ă -dire le Conseil National de la RĂ©sistance en mai 1943. Il va rĂ©ussir sa mission. En 1944, donc l'annĂ©e de la libĂ©ration de la France, tous les combattants de l'ombre, tous les rĂ©sistants, sont regroupĂ©s au sein des forces françaises de l'intĂ©rieur, FFI.

Il va mourir en 1944, arrĂȘtĂ©, torturĂ© par la Gestapo, la police allemande. Il refusera de donner le nom des autres chefs rĂ©sistants aux Allemands, donc il a Ă©tĂ© hĂ©ros toute sa vie. Il meurt en hĂ©ros l'annĂ©e de la libĂ©ration.

Le 6 juin 1944, les AmĂ©ricains et les Canadiens, qui vont ĂȘtre aidĂ©s par les rĂ©sistants de l'intĂ©rieur et de l'extĂ©rieur aussi, ils dĂ©barquent sur les plages de Normandie, donc ça c'est trĂšs connu hein. C'est un des grands tournants de la DeuxiĂšme Guerre mondiale et c'est ce qui va amener la libĂ©ration totale de la France et la fin de la guerre.

Ce qu'il faut quand mĂȘme dire et garder en tĂȘte, c'est que la rĂ©sistance française elle n'a Ă©tĂ© menĂ©e malgrĂ© tout que par une minoritĂ© de personnes, je pense l'avoir un peu dit tout Ă  l'heure, que l'efficacitĂ© militaire des rĂ©sistants elle Ă©tait relative. Ce n'Ă©tait malgrĂ© tout, surtout au dĂ©but, pas des gens organisĂ©s. Ce n'Ă©tait pas leur mĂ©tier de faire la guerre. Donc, c'est difficile d'Ă©valuer exactement leur impact mĂȘme si ça a forcĂ©ment aidĂ© et ça a permis le maintien de la France dans la guerre au cĂŽtĂ© des alliĂ©s. Ça a pu donner Ă  la France un rĂŽle de vainqueur mĂȘme si elle Ă©tait vaincue en 1940.

Et bien sûr, c'est certainement le plus important, la résistance a permis d'épargner beaucoup de vies juives ou tziganes, les gens qui étaient persécutés par les Allemands. La minorité de résistants a eu vraiment ce rÎle majeur et on peut lui attribuer ce succÚs.

Faisons maintenant un petit bilan dans cette prochaine partie. Les Allemands vont capituler, c'est-à-dire qu'ils vont abandonner la guerre, le 8 mai 1945. C'est une date qui est encore trÚs célÚbre en France aujourd'hui, c'est-à-dire un jour férié, le 8 mai est un jour férié en France pour célébrer la fin de la DeuxiÚme Guerre mondiale.

Le bilan a été trÚs trÚs lourd. Plus de 50 millions de personnes ont perdu la vie. Il y a eu des millions de blessés, des vies qui ont été détruites aussi psychologiquement, des gens qui ont perdu toutes leurs familles, des villes complÚtement détruites aussi bien en France qu'en Allemagne ou en Angleterre. Mais en Allemagne notamment, il y a eu des villes complÚtement rasées.

Et bien sûr, il y a une trace indélébile dans les mémoires à cause des atrocités qui ont été commises et qu'on a découvertes. AprÚs la capitulation allemande, on va découvrir que plus de six millions de juifs et des centaines de milliers de tziganes ont perdu la vie en Allemagne. C'est ce qu'on appelle littéralement « un génocide ». Ce génocide, il est appelé par les juifs « la Shoah » qui signifie « catastrophe » en hébreu.

Il y aura un procĂšs qui va se tenir Ă  Nuremberg en novembre 1945 et en octobre 1946 pour juger les coupables mĂȘme si Hitler s'Ă©tait suicidĂ© ainsi que d'autres cadres nazis. On veut que les responsables de ces exterminations soient jugĂ©s. Ils le seront, beaucoup seront condamnĂ©s pour leur crime contre l'humanitĂ©.

Pour faire en sorte que ce type d'Ă©vĂ©nement ne se produise plus, on a introduit ce qu'on appelle « le devoir de mĂ©moire », c'est-Ă -dire on doit se souvenir, c'est une obligation morale qu'a tout citoyen de se souvenir de ce qui s'est passĂ©, de se souvenir des victimes et de faire en sorte que ça ne se reproduise plus mĂȘme si l'histoire regorge malheureusement de ce type de massacre. Mais en France, on Ă©tudie beaucoup la DeuxiĂšme Guerre mondiale, on en parle beaucoup et on ne l'oublie pas.

Une des consĂ©quences, ça a Ă©tĂ© Ă©videmment une France dĂ©chirĂ©e. Il y a eu pendant l'occupation, on l'a dit, des gens qui ont collaborĂ© et des gens qui ont rĂ©sistĂ©. Évidemment, lorsque la guerre est finie, que l'Allemagne est anĂ©antie, les rĂ©sistants vont devenir plus nombreux, en tout cas beaucoup de monde va se proclamer rĂ©sistant alors qu'ils ont collaborĂ©. Les vrais rĂ©sistants en veulent beaucoup Ă  ce qu'on appelle les collabos. Les collabos, c'est ceux qui ont collaborĂ© avec l'Allemagne. Donc, il y a aussi cette France dĂ©chirĂ©e entre deux parties de la population, une majoritaire qui a collaborĂ©, une minoritaire qui a rĂ©sistĂ©.

Voilà. J'espÚre que tu as appris des choses et que tu as eu un certain nombre de rappels intéressants sur cette période. Bien sûr, comme on l'a dit, on a dû simplifier, on a dû résumer, il y a beaucoup de raccourcis dans ce qu'on a fait, mais c'est une partie qui est tellement dense, une partie qui est tellement lourde dans l'histoire de France et dans l'histoire du monde, évidemment. C'était vraiment difficile de faire le tour dans un seul et unique module.

Tu peux approfondir un petit peu. Notamment sur You Tube, il y a plein de documentaires, de reportages, qui parlent de cette époque. C'est une époque avec le devoir de mémoire qui est trÚs documentée, qui est trÚs débattue. Donc si tu es intéressé, tu retrouveras plein d'images d'archives, tu retrouveras des témoignages, des détails. Et bien sûr, si tu as des interrogations, tu peux nous contacter en bas de ce module, sur le site de l'Académie Français Authentique.

On peut bien sĂ»r discuter de ce module sur Zoom, sur les diffĂ©rents rĂ©seaux sociaux. Je sais que nous avons une formidable communautĂ© allemande dans l'AcadĂ©mie Français Authentique et ça fait aussi partie des choses extraordinaires aussi bien au niveau de l'acadĂ©mie qu'au niveau de l'Europe. Je trouve que l'Europe c'est quelque chose de formidable. Il y a encore on va dire 45, il y a 80 ans, on se battait, il y avait des massacres, et aujourd'hui, nous sommes des pays frĂšres, on fait partie de la mĂȘme union europĂ©enne.

J'ai, pendant 10 ans, travaillĂ© en Autriche et en Allemagne, j'ai traversĂ© la frontiĂšre franco-allemande et germano-française tous les jours pour aller travailler en Allemagne, j'ai plein d'amis allemands. Et me dire qu'aujourd'hui on a rĂ©ussi peut-ĂȘtre grĂące Ă  toutes ces Ă©preuves et Ă  toutes ces guerres Ă  bĂątir cette alliance franco-allemande mais aussi plus gĂ©nĂ©ral europĂ©enne, je trouve ça vraiment formidable.

Je ne sais pas si nos amis allemands pourront confirmer, mais c'est un sujet qui est encore dĂ©licat en Allemagne. C'est une chose que j'ai pu voir en discutant avec des amis allemands qui ont mon Ăąge. Je ne suis pas du tout responsable de l'histoire de France et ils ne sont pas du tout responsables de l'histoire de l'Allemagne, et pourtant je sens encore chez beaucoup une certaine gĂȘne vis-Ă -vis de ce passĂ©, vis-Ă -vis de cette histoire. Je sais que le devoir de mĂ©moire existe aussi lĂ -bas, mais c'est, je pense, une grande avancĂ©e que de se dire qu'aujourd'hui on arrive Ă  ĂȘtre aussi proches entre pays europĂ©ens.

Merci d'avoir suivi ce module. N'oublie pas d'aller consulter les autres fichiers, vocabulaire, prononciation, de faire le quiz, de participer Ă  nos leçons Zoom avec nos tuteurs, de bien sĂ»r Ă©changer sur nos plateformes, de rejoindre le club de lecture, de participer aux dictĂ©es, bref, d'utiliser l'AcadĂ©mie Français Authentique comme elle se doit. Merci d'ĂȘtre membre. On se retrouve le mois prochain pour un nouveau module, ce sera le module 90. Je te laisse aller vĂ©rifier toi-mĂȘme dans ton espace membres quel sera le sujet de ce module.

Merci d'avoir Ă©tĂ© lĂ . À bientĂŽt ! Salut

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